mercredi 20 octobre 2010

BPLUS DEMANDE AUX PARTIS DE REPRENDRE LES NÉGOCIATIONS SUR BASE DE LA NOTE « DE WEVER »

BPLUS est partisan d’une réforme de l'État équilibrée. Nous acceptons d’avantage d’autonomie pour les Régions et les Communautés (notamment dans les domaines ayant trait à l’impôt des personnes physiques et au marché de l’emploi), une responsabilisation fiscale accrue et, évidemment, la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, moyennant la mise en place d’une circonscription électorale nationale.

Néanmoins, la note De Wever va trop loin dans la régionalisation des compétences. C’est d’abord le cas des allocations familiales, un domaine qui fonctionne bien et où il n’y a pas de tensions communautaires. C’est aussi celui de la coopération au développement, un secteur où presque tous les experts sont d’accord pour dire que le niveau fédéral est le plus pertinent. Il convient en outre de vérifier de plus près si le financement à long terme de l’Etat fédéral est assuré. Enfin, les acteurs de terrains (associations de magistrats ou d’avocats) doivent être consultés avant qu’une grande partie de la justice ne soit régionalisée.

Ceci étant dit, BPLUS accepte la note De Wever comme un texte de base pour les négociations à condition qu’il soit amendé et amélioré.

Nous appelons dès lors tous les responsables politiques concernés du Nord comme du Sud du pays à se remettre à la table des négociations. De nouvelles élections n’arrangeraient rien et les électeurs se sont de surcroit déjà exprimés en juin dernier. Avec, à la clé, un message clair : ils veulent une nouvelle Belgique et non la fin du pays ou le blocage permanent. Il est vrai que les modalités de la réforme divergent fortement. Mais il convient de distinguer l’essentiel de l’accessoire. Nous demandons donc solennellement aux représentants du peuple de se comporter en hommes et femmes d’État et de respecter le mandat qui leur a été donné afin de construire une Belgique réformée en mettant de côté les querelles personnelles et les jeux politiciens.

dimanche 17 octobre 2010

Une vérité qui dérange.

Les négociations politiques en vue de la formation du prochain gouvernement fédéral et d’un accord sur une réforme de l’Etat semblent plus compromises que jamais et plus aucun commentateur avisé n’ose pronostiquer une issue favorable. Malgré ce pessimisme ambiant qui dure maintenant depuis environ quatre mois, il reste un acteur déterminant qui souhaite encore mordicus un avenir pour ce pays : nos concitoyens. En effet, cela fait deux semaines que tous les médias, au Nord comme au Sud de la frontière linguistique, les sondent au sujet du futur de la Belgique et les chiffres restent invariablement les mêmes : autour de 15% de séparatistes en Flandre, autour de 3% à Bruxelles et autour de 5% en Wallonie. L’écrasante majorité des habitants de ce pays se prononce donc en faveur de son unité et, ce, depuis des décennies. C’est un fait tout à fait remarquable qui est très peu commenté, voire même parfois dénigré si l’on prend en compte l’acharnement médiatique avec lequel on essaye de vendre le concept de « Plan B » ou de « Fédération Wallonie-Bruxelles » aux Francophones ; ou d’indépendance flamande aux Néerlandophones. Ces théories, qui ne semblent intéresser que peu de Belges, font toutefois la Une des journaux et des plateaux de télévision depuis au moins trois ans. On serait même tenté de conclure qu’on cherche davantage à monter les citoyens les uns contre les autres et que cette envie de « vivre ensemble » ne correspond pas à une certaine volonté politico-médiatique. On conçoit bien que c’est sans doute aller un peu vite en besogne mais on ne peut s’empêcher de penser que le résultat de ces enquêtes d’opinion à répétition constitue une « vérité qui dérange » pour certains, sur laquelle ils préfèrent fermer sciemment les yeux.

C’est certainement le cas pour les nationalistes flamands, le noyau dur de la N-VA en tête, qui martèlent depuis des années que la Belgique n’a plus de valeur ajoutée, que ce que font les Flamands seuls, ils le font mieux ou encore que le système fédéral ne marche plus car les responsables politiques n’arrivent plus à s’entendre. Ce dernier argument est le plus pervers car si certains acteurs refusent de faire fonctionner notre système politique afin de démontrer qu’il est bloqué, on ne sortira forcément jamais de l’impasse, sauf via la séparation. C’est d’ailleurs ce type de double-jeu qu’est suspectée de pratiquer la N-VA, qui est tout à fait consciente du fait que la plupart de ses électeurs n’est pas séparatiste. Pour preuve, Bart De Wever a éludé au maximum d’employer cet adjectif durant la dernière campagne électorale, même s’il fait partie intégrante de son programme.
Les médias du Nord du pays ont par ailleurs souvent embrayé sur ces thématiques et ces clichés. Même s’il ne faut pas généraliser, il est assez évident que le courant de pensée dominant la plupart des journaux et des faiseurs d’opinion en Flandre est celui réclamant toujours moins de Belgique ou toujours plus de Flandre, c’est selon. Ne nous méprenons-pas, notre pays a besoin d’une réforme de l’Etat octroyant davantage de responsabilisation et d’autonomie aux Régions, mais faut-il pour autant minimiser toutes les initiatives visant à rapprocher Francophones et Flamands, voire les passer sous silence ?

Les tendances de fond du côté francophone sont sans doute plus partagées mais il est indéniable que les dernières semaines ont vu fleurir dans la presse des scénari détaillés de Belgique résiduelle et des déclarations enflammées de responsables wallons menaçant de larguer la Flandre si nécessaire. Musculation pré-électorale, démonstration d’ego ou tactique de négociation ? Difficile à dire mais les médias ont en tout cas rapidement emboité le pas. A force de « jouer à se faire peur » et d’évoquer le pire, on risque de créer un vent d’inquiétude, voire de panique, dans la population, alors que, on le répète, celle-ci ne veut rien entendre de ces plans d’action post-Belgique.

L’objectif ici n’est pas d’alimenter une quelconque théorie du complot mais bien de poser plusieurs constats, dont celui voulant que les idées défendant l’unité du pays ou une main tendue d’une Communauté vers une autre n’aient pas la cote actuellement alors qu’elles sont plébiscitées par les populations des trois Régions du pays. De plus, l’honnêteté intellectuelle nous oblige à reconnaître que nous sommes tous coupables de cet état de fait : les citoyens, qui ne font entendre leur voix que via sondages interposés ; les médias, qui tombent trop facilement dans le sensationnalisme et nos élus, qui ont du mal à sortir de l’affrontement binaire d’une Communauté face à l’autre. Afin d’arrêter ce cercle vicieux, il faudrait une forte mobilisation populaire, peu fréquente dans nos contrées quand il s’agit de sujets politiques ou que cette « vérité qui dérange » soit révélée au plus grand nombre. Imaginons en effet un Al Gore à la belge qui sillonnerait l’ensemble des centres cultures du pays dans le but de démontrer la plus-value économique et sociale de la Belgique pour l’ensemble de ses habitants, de mettre en lumière l’absurdité de certains de nos désaccords communautaires et de prouver à quel point nos concitoyens tiennent au maintien d’un cadre belge, pourvu qu’il fonctionne. Rien d’émotionnel donc, mais uniquement des faits, des chiffres et des enquêtes scientifiques. Utopique dans le contexte actuel ? Peut-être. Techniquement réalisable ? Certainement. En tout cas, l’appel à candidatures vient d’être lancé…

lundi 11 octobre 2010

Merci Europe1!

La journaliste Isabelle Ory, qui avait passé la journée du 26 septembre dernier avec nous à St Trond, a réalisé un très bon reportage sur le Festival d'humour wallon en Flandre organisé par BPlus. Sans complaisance aucune, le sujet est équilibré, présente les faits et décrit bien l'ambiance qui régnait à St Trond ce jour-là.

On a même droit à une partie du speech de Paul Magnette lorsqu'il reçoit le Prix du courage politique 2010: "On a développé un génie de la crise politique..." A écouter! Avec aussi des interviews de Stefan Cuvelier, Alex Vizorek et Bert Kruismans...

Voici le lien: http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Carnets-du-monde/Sons/Carnets-du-monde-10-10-10-286382/ (de 1.15 à 9.15)

dimanche 10 octobre 2010

BPlus conforté par les enquêtes d'opinion!

Comme vous le savez, les négociations sur la prochaine réforme de l'Etat et la formation d'un gouvernement fédéral s'enlisent de plus en plus et personne ne semble entrevoir de fin à la crise actuelle. BPlus est évidemment très concerné par ce blocage qui pèse sur le moral de l'ensemble de nos concitoyens et rend tout message en faveur de l'entente communautaire inaudible dans le concert médiatique actuel. Pour preuve, le remise du Prix du courage politique 2010 (décerné à Els Ampe et Paul Magnette) et le 1er Festival d'humour wallon en Flandre (avec de très grands artistes wallons venus s'exprimer en néerlandais!) qui se sont déroulés à St Trond le 26 septembre dernier n'ont eu aucun écho dans la presse néerlandophone, à notre plus grand regret.

La détermination de BPlus à se battre en faveur d'un modèle fédéral rénové et respecteux de chaque Communauté et Région reste cependant intacte. Nous allons redoubler d'efforts pour faire entendre notre message dans ces moments cruciaux pour l'avenir de notre pays et comptons sur l'ensemble de nos membres et sympathisants pour nous rejoindre dans cet effort commun.

Par ailleurs, nous restons plus que jamais convaincus que la grande majorité des Flamands, des Wallons et des Bruxellois veulent continuer à vivre dans un cadre belge, comme le montrent tous les sondages récents (Le Soir, VRT, La Libre ou De Standaard), sans exception.
C'est la seule vraie bonne nouvelle de ces derniers mois sur le front politico-médiatique et, sans surprise, elle vient de la part de nos concitoyens. En effet, ils ont 88% à souhaiter le maintien de la maison Belgique (82% si on ne prend que la Flandre) et le nombre de séparatistes n'a donc quasi pas évolué en 20 ans. C'est un véritable plébiscite qui met à mal de nombreux clichés trop souvent véhiculés par les médias: les Francophones seraient demandeurs d'un plan B ou les Flamands partisans de la séparation du pays.

BPlus souhaite que cette écrasante majorité silencieuse soit entendue par les négociateurs et notre mouvement fera tout pour porter leur message sur le devant de la scène.

lundi 27 septembre 2010

Lauréats du Prix du courage politique 2010. Bravo à eux!


Els Ampe (Open-VLD) :
Chef de groupe au parlement bruxellois.

Els Ampe incarne la jeune génération politique flamande désireuse de réforme notre système fédéral, tout en restant partisane d’un modèle de « vivre ensemble » multiculturel et ouverte aux autres Communautés du pays. Convaincue de l’atout incroyable que constitue la Région bruxelloise pour l’ensemble du pays et de ses habitants, Els Ampe a toujours veillé, au cours de sa carrière politique, à privilégier le respect et le dialogue ; ainsi qu’à combattre les tendances nationalistes. Son plus récent fait d’arme fut de l’exprimer publiquement le 11 juillet dernier afin de faire entendre une voix flamande discordante du concert nationaliste ambiant, replié sur lui-même, qui ne correspond pas avec ce que souhaite la majorité des habitants du Nord du pays.

Paul Magnette (PS) :
Ministre fédéral du Climat et de l’Energie.

Paul Magnette représente la nouvelle génération politique wallonne, décomplexée et bilingue qui respecte l'autre Communauté du pays tout en essayant de la comprendre. Jamais, au cour de son ascension politique, il n’a par ailleurs contribué à la surenchère communautaire ou à la stigmatisation d’une Région en particulier. Régulièrement présent sur les plateaux de la VRT et dans les médias flamands pour y défendre ses positions, il participe ainsi à créer une dynamique fédérale et à donner une image moderne de la Wallonie, loin des clichés représentant une Région vieillotte et assistée. Enfin, avant de commencer sa carrière politique, Paul Magnette était déjà un fervent défenseur d’un projet fédéral ambitieux pour le pays en supportant, notamment, l'instauration d'une circonscription électorale nationale, en tant que Professeur de Sciences politiques à l'ULB et membre du groupe Pavia.

jeudi 16 septembre 2010

Coup de pouce des Frères Taloche pour le 1er Festival d'humour wallon en Flandre!

Message de soutien, depuis Paris, des Frères Taloche au 1er Festival d'humour wallon en Flandre! Ils joueront à cette occasion 3 sketches en néerlandais!
http://www.youtube.com/watch?v=2byNCn0gC_I
Le Festival, organisé par l'asbl BPlus, aura lieu le dimanche 26 septembre prochain à 20h à St Trond.
Info et réservations: office@bplus.be ou 02/732.10.00.

Venez nombreux!

lundi 13 septembre 2010

Fêtes de Wallonie en Flandre et 1er Festival d'humour wallon en Flandre!

Même si le climat politique est maussade et que les négociations actuelles semblent au point mort, BPlus reste plus que jamais convaincu qu’un projet multiculturel, solidaire et fédéral fort est ce qui correspond le mieux au bien-être et au futur des 10 millions de Belges.
Pour ce faire et afin de rapprocher nos concitoyens, nous organisons donc, en partenariat avec la ville de St-Trond, le dimanche 26 septembre les 5e Fêtes de Wallonie en Flandre et le 1er Festival d'humour wallon en Flandre, en signe d’ouverture et de respect mutuel entre les deux grandes Communautes de notre pays.

Voici le programme des festivités :

1) Réception officielle (11h - sur invitation uniquement).

2) Remise du Prix du courage politique 2010 (12h).
Deux formats poltiques de tout premier plan ont accepté de recevoir notre Prix du courage politique 2010. Pour rappel, ce prix, remis alternativement à des responsables politiques et à des acteurs de la société civile, est décerné à deux personnalités, l'une flamande, l'autre francophone, qui se sont montrées dans l'année écoulée attachées au fédéralisme et capables de surmonter tout particularisme communautaire. Les lauréats ont également, de par leurs actions, contribué à briser les clichés et à jeter des ponts entre les différentes Régions du pays.

3) 1er Festival d'humour wallon en Flandre! (20h - Centre culturel "De Bogaard")
Suite au succes rencontre par le 1er Festival d’humour flamand en Wallonie l’annee derniere a Jambes, nous organisons cette année, comme promis, le match retour. De grands humoristes
wallons viendront donc exercer leurs talents en néerlandais, emmenés par les Frères Taloche, Alex Vizorek et Stefan Cuvelier et parrainés par Bert Kruismans. De folles tranches de rire en perspective !

Réservation des places pour le Festival d'humour (10 EUR): office@bplus.be ou 02/732.10.00


vendredi 27 août 2010

N'ayons pas peur!

Depuis que la phase de préformation est entrée dans le vif du sujet, il y a un peu plus de deux semaines, les négociateurs francophones sont décrits, dans les médias du Nord du pays, comme ayant peur de prendre leurs responsabilités et de ce fait comme étant réticent à accorder plus d’autonomie financière aux Régions. Au Sud du pays, la presse n’est pas beaucoup plus tendre avec eux et regrette de les voir simplement essayer de contrer les exigences flamandes plutôt que de proposer un véritable projet francophone. Il est évidemment impossible de confirmer les affirmations filtrant de la table des négociations, mais celles-ci donnent en tout cas l’impression que les responsables francophones sont occupés à jouer au gardien de but acculé sur sa ligne et obligé de dévier les tirs d’une attaque flamande déterminée et bien organisée. Si tel est le cas, les discussions sont très mal embarquées alors qu’il n’y a aucune raison de prendre une telle posture défensive. En effet, afin que l’issue des négociations soit positive pour chacune des parties, il faut que les différents protagonistes se considèrent d’égal à égal et prennent en compte leurs désidératas mutuels. Que nos élus francophones passent dès lors à l’offensive et arrêtent d’avoir peur ! Ce changement d’attitude pourrait avoir une influence concrète, voire décisive, sur plusieurs aspects des discussions en cours.

Tout d’abord, cessons d’avoir peur d’octroyer davantage de responsabilisation financière ou d’autonomie fiscale aux Régions. N’est-il pas en effet logique qu’une Région soit sanctionnée si elle mène une politique de l’emploi inefficace plutôt que de se voir attribuée des moyens supplémentaires pour compenser les effets négatifs d’une telle politique, comme c’est le cas aujourd’hui ? Par ailleurs, pourquoi ne pas également faire passer directement une partie de l’Impôt des Personnes Physiques (IPP) vers les Régions ? Celles-ci pourraient dès lors financer plus adéquatement les politiques pour lesquelles elles sont compétentes. Il n’est évidemment pas question ici de rompre la solidarité mais d’introduire une dose raisonnable d’autonomie fiscale régionale, comme c’est le cas dans tous les grands régimes fédéraux (Allemagne, Etats-Unis ou Espagne). Il faut se montrer ouverts et flexibles sur ces questions car il s’agit de modernisations nécessaires au bon financement de notre appareil fédéral, en plus de représenter des demandes flamandes majeures et le cœur du blocage des débats actuels.

Parallèlement à cela, n’ayons pas peur de rester fermes sur toute scission touchant directement au système de sécurité sociale. Il n’y aucun intérêt pour nos concitoyens à régionaliser (ou pire encore, à communautariser) les allocations familiales ou les soins de santé. Comme ce sont des systèmes d’assurance collective, toute personne ayant des bases élémentaires de mathématique sait bien qu’au plus large est la base de cotisants, meilleure est la couverture des risques encourus. Par ailleurs, avaliser une régionalisation des soins de santé revient à établir des différences de traitement entre les malades en fonction de l’endroit où ils habitent. Ces revendications sont donc purement idéologiques et il faut sérieusement s’y opposer.

Ensuite, en termes de propositions, où en sommes-nous concernant le renforcement du système fédéral ? Rien ne semble être mis sur la table à ce sujet. Quid de la refédéralisation de certaines compétences (commerce extérieur en tête) indispensable à toute réforme de l’Etat qui se veut équilibrée, de la circonscription électorale nationale, de la Communauté urbaine autour de Bruxelles ou de la rénovation du Sénat? A nouveau, n’ayons pas peur de mettre ces demandes au programme des négociations afin de pousser les partis flamands à prouver que les pourparlers en cours ne servent pas uniquement à détricoter un peu plus nos institutions. Il est temps d’obtenir des garanties à ce niveau-là et les Francophones, fadement « demandeurs de rien » il y a trois ans, ont à présent aussi le devoir de revendiquer des compensations.

Enfin, s’il s’avère que les nationalistes flamands de la NVA ne veulent faire aucune concession et continuent à rajouter des exigences supplémentaires chaque fois qu’un accord se profile à l’horizon, n’ayons pas peur de sortir le plan B de son chapeau. Même si tout le monde s’accorde à dire qu’il n’y en a pas, il en existe bien un : commencer la discussion sur la séparation du pays. Ce n’est évidemment pas souhaitable, l’ensemble des citoyens y perdrait et la grande majorité d’entre eux s’y oppose. Ceci dit, si la NVA pense qu’elle peut continuer à faire monter les enchères à l’envi car elle s’imagine que les Francophones feront tout pour sauver le pays, il faut lui faire comprendre qu’elle se trompe et qu’un plan B de négociations existe dans lequel les échanges prendraient une toute autre direction (indépendance flamande sans Bruxelles, modification de la frontière linguistique selon le droit international, etc…). L’objectif d’une telle manœuvre ? Forcer les autres partis flamands, opposés à un tel scénario, à sortir du bois et à mettre la pression pour atterrir et boucler les contours d’un accord durable.

La créativité, l’audace et la volonté de réussir seront des paramètres décisifs dans le succès ou non de la mission de préformation d’Elio di Rupo. En particulier, l’attitude des négociateurs francophones y sera déterminante : il faudra sortir des schémas classiques de dépeçage progressif de l’Etat central que nous connaissons depuis les années 70, proposer des améliorations basées sur les principes de bonne gestion et d’efficacité, rejeter les demandes inacceptables ou idéologiques et renforcer l’échelon fédéral. Plus facile à dire qu’à faire ? Certainement. C’est cependant à ce prix seulement que l’on pourra parler d’une réforme de l’Etat équilibrée qui sortira notre pays des crises à répétition que nous connaissons depuis juin 2007 et rendra au monde politique quelques galons de crédibilité. Le tout en gardant le viseur sur l’avenir de nos enfants et sur notre place au sein de l’Europe, qui attend toujours sa nouvelle présidence tournante…

mercredi 18 août 2010

Aucune raison de se réjouir...

Il est vraiment difficile de rédiger une carte blanche ou un billet d'humeur sur la situation politique actuelle et l'évolution des négociations gouvernementales, tellement tout semble aller à l'encontre d'un véritable projet fédéral ambitieux. En effet, en dehors du fait que peu d'informations ne filtrent (ce qui montre une certaine volonté d'aboutir de la part des négociateurs) et qu'on ne peut dès lors vraiment juger de ce qui est sur la table, ce qui ressort des discussions est à des années lumières d'une vision moderne de nos institutions, telle que portée par BPlus ou défendue dans mon livre. Je m'explique:

1) On commence à trancher dans la solidarité interperssonnelle en scindant les allocations familiales et les soins de santé. Même si le financement reste fédéral, on touche au coeur même de ce qui lie les citoyens de ce pays entre eux. Non seulement cela se ferait (le conditionnel reste de mise) contre l'avis de l'ensemble des syndicats et des mutualités (francophones et flamands) mais je me demande comment le PS, le CDH, Ecolo, voire le SPA et Groen! vont faire passer ces mesures dans leurs assemblées générales respectives! Un enfant francophone ne vaudrait finalement plus autant qu'un enfant flamand?

2) Cette 6e réforme de l'Etat se prépare et s'articule comme les 5 précédentes: sans aucune vision à long terme ou manière différente (voire créative... mais là je rêve sans doute) d'aborder les problématiques. On va donc continuer à découper un peu plus la "tarte fédérale", les Francophones s'attachant juste à freiner au maximum les ardeurs flamandes. On va donc découper un peu la justice, un peu la Sécu, un peu la fiscalité, refinancer (un peu ?) Bruxelles et trouver un accord boiteux sur BHV. La plupart des compétences vont continuer à être exercées à la fois par le fédéral et les Régions (ou les Communautés) et l'efficacité ou la plus-value pour le citoyen n'est absolument pas prise en compte. Il est par exemple scientifiquement injustifiable de prétendre que le remboursement des soins de santé (un système d'assurance donc) sera plus solide si on diminue le nombre de cotisants.
Parfois, on a l'impression que les Francophones veulent faire un deal juste pour avoir la paix pendant 15 ans. Quelle vision à long terme ambitieuse! Pour ma part, je suis franchement partisan d'une refonte plus profonde de notre système fédéral qui tienne en compte de la cohérence des "paquets de compétence" et de la pérennité financière du système. Autant je m'oppose à tout transfert concernant la solidarité interpersonnelle, autant j'estime qu'il faut responsabiliser financièrement les Régions sur les compétences qui leur sont transférées et revoir la loi de financement fédéral (je suis donc d'accord avec les Flamands là-dessus). A ce propos, voici deux excellent articles sur le sujet (un FR et un NL, pour garder la parité!): http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=3T2U52HG&kanaalid=1597 (sur le financement de l'Etat fédéral) et http://blog.pickme.be/2010/08/17/la-salopette-du-plombier-ne-sied-pas-a-di-rupo/#more-2628 (sur la refonte profonde du système).

3) Last but not least, aucune proposition de renforcement de notre système fédéral ne semble être mise sur la table. Quid de la refédéralisation de certaines compétences (commerce extérieur en tête), de la circonscription électorale nationale, de la Commuanté urbaine ou de la réforme (et non de l'abolition!) du Sénat? Je me rends bien compte que ce sont surtout les partis francophones qui devront pousser pour obtenir ce genre de mesures. Et alors? Ils peuvent bien aussi obtenir certaines compensations et surtout, c'est le moment ou jamais!

Tous les points de vue précités m'apparaissent tellement peu pris en compte par nos élus ou mis en valeur dans les médias (certainement francophones) que je dois avouer que cette potentielle 6e réforme de l'Etat me laisse déjà un goût extrêmement amer en bouche...

mardi 13 juillet 2010

Reprise...

Cela fait pile un mois que les dernières élections se sont terminées et je suis bien conscient d'avoir entretemps quelque peu abandonné ce blog. Après l'intense campagne électorale, qui fut une expérience (un dépucelage comme je le dis souvent) passionnante, replonger dans le quotidien et reprendre directement (dès le lundi 14/06!) mes activités professionnelles ne fut pas simple. Ce n'est pas vraiment une excuse mais cela explique en partie pourquoi je suis resté si longtemps loin de ce bel outil interractif. L'autre partie tient sans doute à la terrible gueule de bois qu'a causé chez moi l'éclatante victoire de la NVA. C'était prévisible, certes, mais cela fait quand même tout aussi mal.

Après plus de 30 jours de silence, j'ai donc décidé de réanimer mon blog et de continuer à plaider avec détermination pour une "autre Belgique" même si j'ai de plus en plus l'impression que cela revient à joueur au Don Quichotte du 21e siècle... A vous de juger!

lundi 7 juin 2010

Nouveau clip de campagne.

Pour ceux qui aiment le sport, la coupe du monde et le second degré, voici mon 2e clip de campagne:
http://www.youtube.com/watch?v=eK2vwWiaPeo

A faire circuler un maximum autour de vous!

samedi 5 juin 2010

Très instructif magazine Ter zake sur la campagne des partis francophones.

Le magazine de la VRT Ter Zake a suivi les partis francophones en campagne, on y apprend des choses très intéressantes, voire même surréalistes. Voici les vidéos accompagnées de quelques commentaires - des mines d'or:

1) Le plus hallucinant: le FDF a vraiment peur des Flamands. Ils refusent que la VRT suive une de leurs équipes de campagne. Les militants ne voudraient pas être filmés... Incroyable!! Vidéo Ter zake à partir de la minute 30.50. http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek/programmas/terzake/2.10875/1.792411


2) Le plus ridicule, le CDH , avec tous ses aînés et ses unilingues, qui se veut un parti jeune et pour la Belgique:
http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek/programmas/terzake/2.10840/2.10841/1.791685

2) Excellent accueil chez Ecolo qui ferait des congrès un peu longs et intellos! - à partir de 31.40:

http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek/programmas/terzake/2.10900/1.793216


3) Le PS tient à cultiver une nouvelle image, plus jeune et moderne. Pas facile! - à partir 31.40:

http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws/mediatheek/programmas/terzake/2.10922/1.793991

Très instructif donc pour découvrir l'arrière cuisine des partis francophones et surtout que leurs discours sont souvent loins de leur propre réalité... Surtout pour le FDF et le CDH!

A quand des reportages un peu plus impertinents du côté francophone?

jeudi 27 mai 2010

Bas les masques!

Depuis la chute du gouvernement fédéral, et l’émoi compréhensible que cela a suscité à travers tout le pays, tous les analystes et responsables politiques ont déclaré, à juste titre, que les prochaines élections seront cruciales quant à l’avenir du pays et à notre modèle de vivre ensemble. On pouvait donc légitimement s’attendre à ce que les partis politiques se positionnent clairement sur leur vision du futur de la Belgique. On en est malheureusement loin et ce au grand dam de l’électeur qui devra poser un choix déterminant le 13 juin prochain.
Du côté flamand, la campagne s’articule autour du concept de confédéralisme qui est employé à tort et à travers dans les médias et les interviews politiques. Il sert en fait d’outil marketing pour éviter le mot « séparatisme », qui reste rejeté par une large majorité en Flandre, et pour promouvoir un nouveau modèle destiné à remplacer le « fédéralisme » qui ne correspondrait plus à la réalité belge. Pour s’en convaincre, il suffit de voir que même la N-VA de Bart De Wever se déclare à présent en faveur du confédéralisme alors que chacun sait que son objectif final est la fin du pays. Son but est ici d’élargir au maximum sa base d’électeurs potentiels, quitte à totalement tromper les citoyens.
En réalité, le confédéralisme correspond à la signature d’un Traité entre plusieurs Etats indépendants qui décident d’exercer certaines compétences en commun (une monnaie unique ou une armée par exemple). Par conséquent, il n’y aurait plus d’élections fédérales (plus de Chambre donc) ni de sécurité sociale commune. En d’autres mots, c’est un système dénué de légitimité démocratique et de solidarité entre concitoyens. Comme l’Histoire nous l’a montré, un tel « machin » ne peut tenir la route plus de deux ans car il devient totalement ingérable. Est-ce donc cela que les partis flamands entendent par « confédéralisme » ? Sans doute que non, à part la N-VA, mais que mettent-ils alors dans cette notion vide qui n’a d’autre dessein que de brouiller les cartes vis-à-vis de l’électeur ?
Du côté francophone, même si ce modèle confédéral est unanimement rejeté, la clarté n’est pas pour autant de mise. Plusieurs partis se déclarent pour l’unité du pays, ce qui est très bien, et certains utilisent même abondamment les couleurs nationales dans leur campagne. Mais avec quel message ? Quel modèle proposent-ils ? De ce côté-là, c’est globalement le flou artistique qui prédomine. On me répondra sans doute qu’il ne faut trop ouvrir son jeu avant d’affronter les décisives négociations communautaires de l’après 13 juin et qu’il vaut mieux garder quelques « cartouches » de réserve. Ce serait évidemment un non sens démocratique de raisonner de la sorte. Cela signifierait en fait que le 2e tour des élections fédérales belges se déroulerait à nouveau durant tout l’été derrière les grilles de Val Duchesse. Au-delà de l’amère impression de « déjà vu », ce procédé exclurait d’un revers de la main tous les citoyens de la discussion qui, je le rappelle, portera sur l’avenir de leur pays !

Comment donc obtenir cette transparence nécessaire à tout vote judicieusement posé? En posant les bonnes questions et en réclamant des réponses tranchées sans verser dans le simplisme. Je propose dès lors que les cinq questions suivantes soient posées aux présidents de partis de l’ensemble des formations, au Nord comme au Sud, se présentant au prochain scrutin fédéral.

1. Acceptez-vous le principe d’une grande réforme de l’Etat ?
2. Souhaitez-vous maintenir l’ensemble de la sécurité sociale au niveau fédéral ?
3. Acceptez-vous de refédéraliser certaines compétences sur base du critère d’efficacité ?
4. Soutenez-vous l’idée d’une circonscription électorale fédérale ?
5. Acceptez-vous de réaliser des concessions durant les négociations sur les problèmes institutionnels (BHV, nomination des bourgmestres, frontière linguistique,…)?

Le panel de réponses possibles étant systématiquement oui ou non, on ne peut faire plus direct. Par ailleurs, et c’est probablement le plus remarquable, les partis répondant positivement à toutes ces questions pourront s’asseoir, entre eux, autour de la table en sachant que leurs partenaires de négociations sont raisonnables et aspirent au même objectif : réformer le pays sans idéologie et au bénéfice des 10 millions de Belges.

On sait déjà que le Vlaams Belang, la N-VA, voire le FDF, réagiront de manière négative car ils sont incapables de négocier avec l’autre Communauté. Pour le reste, difficile de dire quel parti se placera dans une telle configuration. Mon intime conviction est que la famille verte (Ecolo et Groen !) s’inscrira dans un tel schéma. Quelle est la vôtre ? Répondre à cette question devrait fortement influencer votre geste citoyen des prochaines semaines.

samedi 22 mai 2010

Clip de campagne.

Voici un petit clip visant à promouvoir mes idées, mon livre et ma campagne.

Will love take over in Belgium?

A forwarder sans modération!
http://www.youtube.com/watch?v=e3bnLy8eMPc

jeudi 20 mai 2010

Petit texte me présentant.

Plusieurs amis et connaissances m'ont récemment demandé un petit texte me présentant afin qu'il puisse le faire circuler dans leur réseaux respectifs. C'est effectivement un excellent moyen afin de promouvoir une candidature!
Voici donc ce texte que je vous engage à copier/coller à souhait et d'envoyer à un maximum de personnes autour de vous. Merci d'avance!

Gilles Vanden Burre est le président de BPlus, l’association belge bilingue qui milite depuis plus de 10 ans pour le rapprochement entre Flamands et francophones et la mise sur pied d’une Belgique fédérale, solidaire et efficace. Il est par ailleurs l’auteur du livre « OUI ! Une autre Belgique est possible » paru en mars 2010 aux éditions Luc Pire.

Suite à la crise politique récente, Gilles a décidé de porter son message citoyen de tolérance et de convivialité au sein de l’arène politique.

« Le choix d’Ecolo s’est imposé tout naturellement à moi. C’est en effet le seul parti politique francophone qui défend une véritable vision fédérale pour l’avenir de notre pays, tout en restant ouvert et respectueux envers l’autre Communauté. Les liens étroits tissés entre Ecolo et Groen ! ainsi que leurs propositions constructives en matière institutionnelle, comme la circonscription fédérale, démontrent une réelle volonté de jeter des ponts de part et d’autre de la frontière linguistique».

Gilles sera donc 5e sur la liste ECOLO à la Chambre dans la circonscription Bruxelles-Halle-Vilvoorde.

Priorités durant la campagne :

Fort de mon expérience à BPlus :
Promouvoir une vision moderne de l’avenir de la Belgique, tout en restant ouvert et respectueux envers l’autre Communauté.
Jeter des ponts de part et d’autre de la frontière linguistique et miser sur des solutions innovantes comme la circonscription fédérale.

Fort de mon parcours d’ingénieur commercial :
Soutenir les PME et les indépendants afin de créer des emplois de qualité pour tous.

Fort de mes deux années passées en Amérique latine :
Se battre pour réduire les inégalités au niveau mondial qui représentent une hypothèque sur notre bien-être futur.

mercredi 19 mai 2010

Campagne 2010 : premier passage devant la caméra !

Après la radio et les journaux, voici un premier passage "télé" ou plutôt "internet" sans langue de bois!
http://video.rtlinfo.be/Video/164356.aspx?CategoryID=1965

Reçu ce matin dans ma boite e-mail...

Chaque fois que je publie une carte blanche dans la presse ou qu'un article sur moi y paraît, comme hier dans La Libre (http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/583242/attention-ceci-n-est-pas-un-belgicain.html), mes amis me font souvent remarquer que les commentaires des lecteurs sont souvent négatifs, pleins de rancoeur voire même injurieux. Je leur répète constamment que sur les forums de journaux, on trouve surtout des gens frustrés qui, sous couvert d'anonymat, crient leur haine contre tout ce qui bouge. Pour s'en persuader, il suffit de remarquer que tous les articles consacrés à d'autres candidats sont aussi accompagnés de tels messages passés au vitriol.

Ceci dit, ce n'est pas toujours agréable de voir toutes ces réactions négatives se concentrer sur sa propre personne. Ces derniers jours, j'ai donc été heureusement surpris de voir débarquer dans ma boite e-mail plusieurs messages positifs et/ou d'encourgements concernant mon livre ou ma candidature d'ouverture récemment annoncée chez Ecolo. Il y a un qui a particulièrement attiré mon attention car mon livre a apparemment donné des idées à un lecteur / citoyen actif. Je ne résiste pas à vous en copier une partie:

Cher Monsieur Vanden Burre,
Je vous confirme que votre livre est épatant : je commence enfin à comprendre quelque chose à la politique belge : quel mic mac! Quand je suis parti (Je suis à Lagos au Portugal jusqu’au 28 du mois) il était question que des élections aient lieu le 13 juin. Si le projet ci-dessous vous agrée, j’espère qu’il sera possible de le lancer avant ces élections.
Voici donc l’idée qui m’est venue à la lecture des deux brillantes analyses du traitement par la presse de la question communautaire en Belgique parues dans votre livre. J’en ai déduit, comme les systèmes médiatiques des deux communautés linguistiques sont maintenant totalement distincts et qu’ils s’adressent en priorité à leur communauté, , qu’il serait intéressant de créer sur Internet un mensuel virtuel s’adressant aux deux communautés. Il serait unilingue en français et en néerlandais avec des textes identiques traduits du français en néerlandais ou inversement, suivant le rédacteur. Les deux éditions étant évidemment accessibles dans les deux communautés. J’ai pensé intituler l’édition française « Ya bon Belgica » et l’édition néerlandaise « Leve Belgica » (clin d’œil à Clouseau bien sûr.)


Ca va cependant être difficle de lancer un tel projet avant le 13 juin, mais pourquoi pas pour l'automne? En tout cas, j'espère recevoir de nombreux e-mails créatifs et originaux, de ce style, dans les jours qui viennent car cela donne une vraie pêche durant cette campagne qui s'annonce des plus difficiles.

mardi 11 mai 2010

Pourquoi j'ai décidé de me lancer dans la campagne électorale sous les couleurs d'Ecolo?

L’asbl BPlus prône depuis plus de dix ans le rapprochement entre Flamands et Francophones et la mise sur pied d’une Belgique fédérale, solidaire et efficace. En tant que Président du Comité de direction de ce mouvement depuis 2007, je me bats quotidiennement pour trouver des solutions à nos problèmes communautaires, pour valoriser le « vivre ensemble » à la belge et encourager le dialogue et le respect mutuel entre Communautés. Cet engagement s’est d’ailleurs matérialisé dans la publication du livre OUI ! Une autre Belgique est possible, sorti début mars 2010 aux Editions Luc Pire.

Jusqu’il y a trois semaines, je ne songeais absolument pas à entrer en politique, en tout cas pas à court terme. Mon implication citoyenne couplée à mes activités professionnelles me procurait un équilibre qui me convenait parfaitement. Suite aux événements politiques récents (chute du gouvernement, élections anticipées,...), j'ai cependant été, comme la plupart des 10 millions de Belges, fort choqué par la tournure des événements et je me suis senti totalement impuissant face à leur gravité. Un véritable sentiment de colère s’est emparé de moi et, après mûre réflexion, j’ai décidé de ne plus rester au balcon et de porter mon message citoyen de tolérance et de convivialité au sein de l’arène politique.

De par le contexte communautaire actuel, je suis par ailleurs convaincu que le scrutin du 13 juin prochain, et les négociations qui suivront, seront décisives quant à l’avenir de notre pays. Barrer la route au confédéralisme, séparatisme déguisé, qui consacrerait la victoire du repli sur soi et de la fin de la solidarité, est ma priorité absolue. Etant donné les délais très courts, le désenchantement de la plupart de nos concitoyens pour la chose publique et la virulence attendue de la campagne, un saut dans le bain politique s’imposait afin de promouvoir au mieux les idées que je défends depuis plus de cinq ans.

Je serai donc 5e sur la liste Ecolo pour la Chambre sur la circonscription BHV en tant que candidat d’ouverture. Le choix d’Ecolo s’est imposé tout naturellement à moi. C’est en effet le seul parti politique francophone qui défend une véritable vision fédérale pour l’avenir de notre pays, tout en restant ouvert et respectueux envers l’autre Communauté. Les liens étroits tissés entre Ecolo et Groen ! ainsi que leurs propositions constructives en matière institutionnelle, telle que la circonscription nationale, démontrent une véritable volonté de jeter des ponts de part et d’autre de la frontière linguistique. Une victoire électorale de la famille verte signifierait en outre une résolution rapide de BHV, la mise en place d’un gouvernement stable et la garantie d’une présidence européenne digne d’un des membres fondateurs de l’UE.

Je mettrai dès lors toute mon énergie et ma détermination au service d’Ecolo afin que ce parti obtienne une place prépondérante à la table des négociations au lendemain du 13 juin.

vendredi 9 avril 2010

Images de la présentation du livre chez Filigrane.

Voici les images de la présentation de OUI! Une autre Belgique est possible chez Filigrane qui s'est déroulée sous forme de dialogue avec le journaliste de la RTBF Benjamin Adnet. Très instructif de revoir des images de soi au niveau tics, comportements particuliers et manière de parler...
http://www.filigranes.tv/tv/2010/03/gilles-vanden-burre-oui-une-autre-belgique-est-possible-luc-pire.html

mercredi 7 avril 2010

Prix du meilleur cartoon de presse!

Je voulais juste vous faire partager ce dessin de presse que je viens de voir dans le Standaard. Je trouve qu'il est vraiment excellent et représente très bien ce que de plus en plus de monde pense, de part et d'autre de la frontière linguistique. A faire circuler!

jeudi 25 mars 2010

Le Roi et l'unité du pays.

Deux semaines avant que les esprits communautaires ne s’échauffent à nouveau sur la question de B-H-V, l’enquête menée conjointement par La Libre et De Standaard sur le rôle du Roi nous permet de nous échauffer quelque peu. Voire même de provoquer des débats bien plus enflammés que sur les questions institutionnelles classiques car les lignes de démarcation sont ici plus nombreuses : républicains contre monarchistes, défenseurs de l’unité du pays contre séparatistes, sociaux-chrétiens contre libéraux, etc… Toute la subtilité résidant également dans le fait que ces différentes catégories puissent s’entrecroiser. Il y a par exemple des républicains attachés à la Belgique ou des libéraux conservateurs et monarchistes. Voir clair dans les agendas de chacun n’est donc pas évident.

En vérité, la question centrale, qui n’est pas systématiquement mise en avant dans les joutes médiatiques, est ici de savoir quel est l’impact du rôle du Roi sur l’unité du pays. En effet, si nous vivions dans un pays « plus conventionnel » (sans lourd passé communautaire, sans système fédéral complexe et sans fragile équilibre entre Communauté, Régions et Etat fédéral), il serait évident, d’un point de vue purement démocratique, qu’une monarchie ne sert plus à grand-chose au 21è siècle et qu’au mieux ses prérogatives doivent être réduites au strict minimum, pour ne pas dire plus. En Belgique, ce sujet prend une toute autre tournure car il est souvent lié à l’existence même du pays. Toucher aux pouvoirs du Roi est donc souvent interprété comme porter atteinte à notre unité nationale. Pourtant, est-ce encore bien le cas ?

D’un point de vue historique, le Souverain a toujours symbolisé la cohésion des différentes entités composant la maison Belgique. Durant les deux derniers siècles, il jouissait d’ailleurs d’un pouvoir important et il a été intimement associé à toutes les grandes décisions de politique intérieure ou extérieure jusqu’à la fin des années 80. Pour preuve, les nationalistes flamands (N-VA et Vlaams Belang en tête) ne s’y trompent pas et il entre très clairement dans leur stratégie de diminuer les pouvoirs royaux, voire de les abolir, afin de franchir un pas décisif vers la séparation. Ceci étant dit, ma conviction est que la volonté de vivre ensemble des Wallons, des Flamands et des Bruxellois ne dépend plus aujourd’hui de la famille royale, de ses prises de position, de ses actions ou de la personne qui succédera à Albert II. Cette volonté sera, par contre, influencée par la capacité de nos responsables politiques à apporter de la valeur ajoutée au quotidien de nos concitoyens. Par la démonstration continue qu’évoluer dans un pays multiculturel au cœur de l’Europe est une chance, qui se mérite et doit être entretenue. Enfin, par la détermination à faire de cette expérience et de cette solidarité multiculturelle une réussite prise en exemple au niveau international.

Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain et se diriger vers un régime présidentiel ? Je ne le pense pas. Tout d’abord, Albert II remplit aujourd’hui parfaitement son rôle et le symbolisme qu’il représente à l’égard de la population est sans aucun doute positif. Les avis sont unanimes à cet égard. Ensuite, il faut, comme souvent en Belgique, être pragmatique par rapport aux conséquences drastiques qu’aurait une abolition de la monarchie. Imaginons un instant que nous devions élire un président, les débats quant à la mise en place de cette élection pourraient durer des années. En effet, organiserait-on une élection directe via une circonscription nationale (comme en France) ? Les Francophones demanderaient alors un mécanisme de protection pour avoir de temps en temps un président issu de leurs rangs. Mettrait-on en place un vote via grands électeurs (comme aux Etats-Unis), par province ou région ? Cela promettrait des discussions sans fin pour se mettre finalement d’accord sur un candidat. Ferait-on élire le président par le Parlement ? Les puristes y verraient une entorse à la démocratie et les négociations à la Chambre risqueraient également de prendre un certain temps. Rendons-nous compte que le problème B-H-V traîne dans les placards depuis plus de vingt ans et qu’avec un tel débat on risquerait d’en prendre pour vingt ans supplémentaires !

L’idéal serait donc de faire évoluer, de moderniser la fonction royale en lui ôtant certaines prérogatives n’ayant plus de sens aujourd’hui (promulgation ou signature des lois), et en lui maintenant celles le confortant dans son rôle stabilisateur et unificateur (participation à la formation du gouvernement fédéral ou entretien hebdomadaire avec le Premier ministre). J’ignore quel nom il faudrait donner à ce genre de monarchie, protocolaire ou autre. Mais ce dont je suis convaincu c’est qu’un tel dossier ferait mieux de rester en dehors des prochaines négociations sur la réforme de l’Etat car il est trop chargé émotionnellement et il risque de compromettre les discussions portant sur d’autres points bien plus importants pour le futur de nos concitoyens comme la fiscalité ou le financement de notre sécurité sociale.

Dès lors, ne nous trompons pas de cible. Ce sera bien durant ce prochain « round » institutionnel, qu’on nous annonce depuis presque trois ans, que se joueront la modernisation de notre système fédéral, le maintien de notre solidarité interpersonnelle et la réorganisation de nos équilibres communautaires. En d’autres mots, l’avenir de notre pays. Le Souverain n’y tiendra qu’un rôle secondaire tandis que les citoyens seront assis dans le fauteuil du régisseur, comme dans toute bonne démocratie. Ils devront alors faire entendre leur voix aux acteurs principaux, nos responsables politiques, afin qu’ils évoluent dans la direction qui respecte leur volonté. C’est ce processus, et lui seul, qui sera décisif quant à la sauvegarde de l’unité du pays.

mercredi 10 mars 2010

Identité millefeuille.

En cette veille de printemps 2010, les questions identitaires reviennent au premier plan et font la une de l’actualité malgré les graves problèmes économiques auxquels nous sommes confrontés. Cela s’explique sans doute par le fait que les citoyens ressentent le besoin de définir périodiquement leurs valeurs, leur sentiment d’appartenance à un groupe ou à une nation, et de mettre en lumière ce qui les différencie par rapport à d’autres. Nos amis français viennent à peine de terminer de longs mois de palabres sur le sujet, qu’il fait déjà irruption chez nous à travers deux événements récents : la profession de foi wallonne de Rudy Demotte et l’application du décret « Wonen in eigen streek » du parlement flamand. Ces deux cas ne sont évidemment pas similaires mais ont tout deux trait à l’identité.

D’un côté, il s’agit de valoriser le fait « d’être wallon » et d’exalter le sentiment de fierté par rapport à cette région, et de l’autre, la volonté est de déterminer si telle ou telle personne a des attaches concrète avec l’endroit où elle désir acheter un bien immobilier. L’objectif peut à chaque fois paraître louable au premier abord mais, comme souvent avec ce genre de thématique, on peut rapidement déraper vers des eaux bien plus troubles. C’est souvent une question de perception et d’application. La tournure qu’a prise le débat en France, en se focalisant sur la communauté musulmane, est à cet égard un exemple flagrant de dérive incontrôlée.
Concernant Rudy Demotte, il n’y a rien de mal à vouloir redonner confiance à ses concitoyens wallons grâce à une sortie médiatique de grande ampleur, que du contraire. Le problème survient lorsque cela est perçu comme une réaction, une attaque même, envers une autre identité, la flamande en l’occurrence. C’est ce qui s’est produit avec la presse étrangère, le Figaro en particulier, qui a vu cette manœuvre comme une tentative de se mesurer au nationalisme flamand. Concernant le décret « Wonen in eigen streek », ses implications concrètes sont beaucoup plus graves, voire inadmissibles, car des Francophones, au même titre que des Flamands d’autres provinces, se sont vu refusés l’achat d’un bien dans certaines communes du Nord du pays. Faire en sorte que des jeunes couples ne pâtissent pas de la forte hausse immobilière et ne soient pas rejetés de leur commune natale est une chose, entraver le principe fondamental de liberté de circulation et d’établissement en est une autre. Le dérapage est donc ici total.

Un fil rouge se dégage néanmoins de ces initiatives controversées : comment mettre en avant son identité ou son appartenance locale sans rejeter ou exclure certaines catégories de la population ? La reconnaissance d’une identité multiple ou millefeuille peut nous y aider. Ce concept emprunté à la Professeure Anne Morelli, par ailleurs Vice-Présidente du CA de BPlus, part du principe que nous avons tous plusieurs appartenances en nous qui ne sont absolument pas contradictoires. On peut donc parfaitement se sentir à la fois fier d’être Wallon, Bruxellois ou Flamand, Belge et Européen. Ces différents qualificatifs sont d’ailleurs souvent mis en opposition alors que leur acceptation commune représente la base même de tout système fédéral moderne et assumé. Poussons le raisonnement plus loin afin de montrer que notre identité renferme plusieurs tiroirs et qu’il ne sert à rien de vouloir les cloisonner comme c’est souvent le cas dans les débats précités. Ne serait-il donc pas possible d’être Français et musulman ; Liedekerkois de gauche et Européen convaincu ; Wallon d’origine flamande et de droite ; Marocain et juif; homosexuel et conservateur ; royaliste et anticapitaliste ou encore Bruxellois et rattachiste (quoique…) ? Bien sûr que oui. L’ensemble de ces facettes dessinent notre identité, l’enrichissent, la rendent complexe et intéressante. C’est pourquoi il est impossible de la résumer à une seule d’entre elles. Et pourtant, nous sommes de plus en plus souvent amenés à devoir choisir notre camp à tout prix afin de nous positionner sans ambiguïté face à tel ou tel « autre » groupement.

Au risque de paraître (à nouveau) trop optimiste, la Belgique a peut-être bien à nouveau un rôle de pionnier à jouer dans cette affaire. Parce que nous sommes par définition un peuple imprégné de cultures, de traditions et de références multiples, au croisement des civilisations latine et germanique. Cette prise de conscience « en millefeuille » que nous avons de nous-mêmes explique sans doute notre côté patriotique modéré et notre profil bas reconnu, à tort ou à raison, par tous nos voisins. Le Belge serait-il donc l’Européen du 21è siècle ? A vous de juger…

samedi 6 mars 2010

Contrastes...

Depuis une semaine, je suis à Mumbai (anciennement Bombay) en Inde pour mon travail et je dois encore y rester quelques jours. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pu dédicacer mon livre à la Foire du livre ce week-end, à mon grand regret.

Dans un pays comme l'Inde, une des 5 plus grosses puissances économiques mondiales, on se rend vraiment compte de l'ampleur des défis globaux du 21e siècle. D'un côté, une économie hyper dynamique, des buildings qui poussent comme des champignons, des multinationales occidentales se battant pour capter ce marché de 1,2 milliards d'âmes, des hôtels 5 étoiles juchés à chaque carrefour du quartier des affaires à côté de restaurants tendances derniers cris. D'un autre côté, les laissés pour compte, les miséreux, représentant la majorité des habitants, qui dorment pour la plupart à même le trottoir ou dans les fameux slums devenus célèbre grâce au film Slumdog millionnaire et qui gagnent probablement moins d'1 dollar par jour. Entre ces deux extrêmes, une classe moyenne semble péniblement se développer mais la répartion des tâches entre les différentes classes (et castes) reste toutefois celle d'un autre siècle: il y a en effet du personnel pour tout! Ouvrir les portes, servir du thé ou de l'eau, appuyer sur les boutons de l'ascenseur, pousser la chaise quand on s'assied, repousser les mendiants quand on prend un taxi, allumer l'airco en salle de réunion, etc...

Je ne veux pas donner une image négative de ce pays extraordinaire (dans tous les sens du terme) où les gens sont extrêmement gentils mais plusieurs images de mes 5 jours passés ici m'ont vraiment marqué. Elles étaient toutes liées à la répartition inéquitable de la croissance économique. J'en ai parlé à un des mes collègues indiens (appartenant bien sûr à la classe moyenne/haute) et il me répondit que la croissance économique profitait à tous car plus il y a d'entreprises, plus il y a de jobs créés, peu importe leur degré de précarité. Je lui fis remarquer qu'il faudrait toutefois songer à mettre en place un système de redistribution formelle des richesses, sur le modèle de notre sécurité sociale, afin que les plus pauvres puissent vraiment sortir de la misère. Il souria alors en disant que ce genre de système était valable pour la vieille Europe à la croissance et au dynamisme décadent mais pas pour les pays en plein boom... J'arrêtai le débat à ce moment-là mais il est évidemment révélateur de ce qui se joue au niveau mondial actuellement: va-t-on continuer à donner la priorité à la création absolue de richesses ou plutôt à une véritable redistribution de celles-ci? Ce sont les pays tels l'Inde, la Chine, la Russie ou le Brésil qui, à mon sens, feront pencher la balance et nous resterons vraisemblablement cantonnés au rôle de spectateur.

Cela nous éloigne pas mal des problèmes belgo-belges pourrait-on croire au premier abord. En fait, pas tant que cela. Les défis du 21è siècle pour nos concitoyens sont aussi liés aux transformations de l'économie, de l'environnement et de la répartition des richesses. Evidemment, notre système social est un atout formidable par rapport à ces pays émergents mais il ne faut certainement pas se reposer sur nos lauriers durement acquis.
Au niveau de nos différends communautaires, ce genre d'expérience permet aussi de relativiser fortement les choses et de recentrer les priorités. Comme je le répète depuis longtemps, OUI!, nos problèmes institutionnels doivent être solutionnés au plus vite et non rangés au placard. Cependant, envoyer nos responsables politiques les plus excités sur les sujets communautaires en séminaire de travail en Inde, en Chine ou au Brésil permettrait certainement de remettre un peu l'église au milieu du village. Songeons ne fut-ce qu'un instant à ces habitants de Bruxelles à qui on a refusé de vendre une maison dans certaines communes flamandes à cause de leur manque de lien de proximité... Je suis prêt à me cotiser pour payer au plus vite un billet d'avion pour Mumbai au fonctionnaire flamand qui a pris cette décision! A méditer...

dimanche 28 février 2010

Réponse à Pierre Bouillon - carnet du samedi (Le Soir, 27 février)

Voici le carnet du samedi 27/02 de Pierre Bouillon. J'ai mis en italique le passage où il fait référence à mon livre:

Curieuse confusion des pouvoirs

Gilles Vanden Burre préside BPlus, mouvement anti-séparatiste qui préconise un « fédéralisme vrai et équilibré. » Mercredi, il présentait à la presse un livre d’assez bon aloi (« Oui, une autre Belgique est possible ») où l’auteur affirme notamment, on résume, que les Belges veulent continuer à vivre ensemble, en dépit de ce que nous chantent quelques politiques obsessionnels compulsifs. Si on évoque ce livre, c’est parce que l’auteur a déclaré à la presse : « Le débat sur l’avenir du pays est confisqué par les milieux politique, médiatique et académique. »
Confisqué !!??… Que des citoyens se soient spontanément délivrés du saint devoir de s’intéresser à la chose publique, ça, oui – et on ne juge pas, notez. Mais on se demande bien de quels pouvoirs politiques et médias disposeraient pour confisquer quoi que ce soir. On serait même tenté de penser que les citoyens disposent pour l’heure de plus en plus d’outils pour faire entendre leur voix et interpeller le politique – on songe aux sites, aux blogs, aux forums et même à ces SMS que l’on peut dérouler le dimanche midi sous la bobine de Pascal-Vrebos-mais-c’est-terrible-ce-que-vous-dites, pour faire valoir un point de vue citoyen étoffé. Au surplus, on rappellera l’existence de ces libertés constitutionnelles d’avoir un avis, de pouvoir l’exprimer et même de créer des associations pour donner du volume à son propos. Bref : confisqué qui-quoi-comment-dans quel but ? Nous pas comprendre.


Ce propos de M. BPlus intervient à l’heure où s’est réactivé le débat sur l’un des moyens les plus ordinaires de s’impliquer dans le débat politique : voter. Faut-il maintenir l’obligation de voter ? Le VLD a rouvert le débat en apprenant que le parquet ne poursuit plus les réfractaires. Alexander De Croo (VLD) plaide : avec le Luxembourg et la Grèce, la Belgique est le dernier pays européen où voter est forcé. Rappelant que cette obligation remonte à 1893 (l’année du suffrage universel), il juge qu’« il est temps que cette règle du 19e siècle retourne dans les livres d’histoire » (s’il fallait soulager notre législation de tout ce qui a été conçu avant le XXe, les études de droit dureraient trois mois –mais bref…). Ce n’est pas la première fois que le VLD charge sur ce terrain (à l’arme légère : visez le poids des arguments), sûr qu’il est que libéraliser le vote flatterait ses scores. Le projet n’est donc pas totalement pur (pour être franc : il ne l’est pas davantage chez les défenseurs du vote obligatoire, qui font le calcul exactement inverse.) On ne va pas, ici, peser les avantages et inconvénients du devoir de voter. On va juste noter que le pouvoir législatif a fixé une règle. Qu’il y a des sanctions. Mais que le parquet a donc décidé de ne pas châtier les fautifs. Pour le dire
autrement : le pouvoir judiciaire fait donc la loi. C’est nous ou ça n’est pas normal ?

Voici par ailleurs la réponse que je viens de lui envoyer par e-mail:

Cher Monsieur Bouillon,

J'ai eu le plaisir de lire que vous faisiez référence à mon livre "OUI! Une autre Belgiques est possible" (Editions Luc Pire) dans votre billet de ce samedi 27 février dans Le Soir. Comme vous vous posez certaines questions par rapport à la phrasesuivante, prononcée à l'occasion de la présentation du livre à Madame Lamensch mardi dernier, "Le débat sur l'avenir du pays est (la plupart dutemps) confisqué par les milieux politique, médiatique et académique", je tenais à vous apporter certains éclaircissements sur ce que je voulais précisément dire.

Je ne suis absolument pas un adepte de la théorie du complot et je ne sous-entendais pas que les instances politiques ou médiatiquesconfisquaient sciemment le débat sur l'avenir du pays pour satisfaired'obscurs agendas cachés. Par ailleurs, je vous rejoins lorsque vous dites que les citoyens ont de plus en plus d'outils à leur disposition pour sefaire entendre: blogs, forum, twitter, facebook, etc...

Ce que je voulais en fait dire en employant le mot "confisquer" est que le débat sur l'avenir de la Belgique s'est complexifié à outrance ces dernières années et qu'il s'est de ce fait éloigné des citoyens. Sur les 10 millions de Belges, qui peut en effet expliquer clairement les implications qu'aurait une scission de BHV, le transfert de telle ou telle compétence vers le niveau fédéral ou régional, l'utilisation de la procédure de la sonnette d'alarme ou celle du conflit d'intérêt? Très peu,vous en conviendrez. J'en conclus que pour pouvoir suivre le débat communautaire aujourd'hui tel qu'il est souvent présenté dans les médias, il faut être responsable politique, professeur d'université ou journalistespécialisé.

Un des objectifs principaux de mon livre est dès lors de redonner la parole aux citoyens en repartant de la question fondamentale: souhaite-t-on encore vivre ensemble? Mon intime conviction est que la réponse sera positive pour la grande majorité de nos concitoyens. Par lasuite, je démontre que chacun, à son niveau et s'il le souhaite bien sûr,peut oeuvrer au rapprochement entre Flamands et Francophones par des actions concrètes et des gestes quotidiens simples. Les citoyens ont doncun rôle crucial à jouer.

On pourra en effet enfermer des mois nos responsables politiques dans le Château de Val Duchesse, ils trouverontsans doute des compromis improbables, tous plus ingénieux les uns que lesautres. Cependant, sans une volonté ou un élan populaire clairs, aucune solution durable ne sera apportée aux défis de notre "vivre ensemble".

La dernière partie du livre s'attache davantage à résoudre nos fameusesépines institutionnelles (BHV, nomination des bourgmestres, répartitiondes compétences,...) et à plaider pour un profond changement de mentalité. Je serais évidemment ravi de pouvoir en discuter directement avec vous sivous le désirez et je vous fais parvenir un exemplaire du livre cette semaine. Merci d'avance pour votre attention.

samedi 27 février 2010

Quelques photos comme promis...
























Voici quelques photos de la soirée de lancement du livre de lundi dernier... Pour vous donner un parfum de l'ambiance..








mardi 23 février 2010

Chaud au coeur...

Hier soir avait lieu le drink de lancement de mon livre OUI! Une autre Belgique est possible et, franchement, il y avait bien davantage de personnes présentes que ce que j'avais pu imaginer. Toutes ces marques de soutien et d'encouragement m'ont vraiment fait chaud au coeur. Que ce soit de la part de ma famille et de ma copine, de mes amis proches que je connais depuis 10 ou 15 ans, d'anciens ou d'actuels collègues de travail, ainsi que des fidèles de la première heure ou des nouveaux membres du mouvement BPlus. Tous ces visages, ces sourires et ces regards intéréssés autour de ce projet, qui recèle tant d'importance à mes yeux, m'ont fait extrêment plaisir. J'ai d'ailleurs l'intention de partager quelques photos de cet événement avec vous très prochainement.

De plus, de nombreuses personnalités, avec qui j'ai de près ou de loin pu collaborer dans le cadre de mes activités au sein de BPlus, se sont également déplacées pour l'occasion, ce que je prends comme une marque de respect et de crédibilité pour mon travail et celui de l'asbl. Je tiens évidemment à les remercier: Fabienne Rynik (directrice des éditions Luc Pire), Bert Kruismans (humoriste), Charles Bricman, Philippe Van Parijs, Dave Sinardet, Philippe Delstanche (Pro Bruxsel), Bram Boriau (SP-A), Eric Jadot (Ecolo), David Weytsman (MR), Rodolphe Sagehomme (CDH), Sophie Brouhon (SP-A) ou encore Maurice Velge. Sans parler de tous ceux qui m'ont envoyé un petit message de sympathie car ils ne pouvaient être présents. Pourquoi les citer? Parce que cela fait du bien d'avoir l'impression de ne pas prêcher dans le désert!

J'espère donc qu'à présent cet ouvrage séduira un maximum de lecteurs et suscitera un grand nombre de débats. Mais selon une expression corsacrée par mon patron, "Hope is not a strategy". Je compte dès lors me démener pour en parler, le présenter et en discuter le plus souvent possible, avec tout type de public. Votre aide me sera évidemment précieuse et indispensable dans cette tâche compliquée mais ô combien passionnante!

mardi 16 février 2010

Beste Kris, il est temps de nous rassurer...

Comme je l'exprimais avec mon billet précédent rédigé hier soir, je souhaitais m'abstenir de tout commentaire (et certainement communautaire ou politique) afin de respecter le deuil des victimes de l'accident ferroviaire de Hal.

Je ne peux cependant rester muet devant les premiers commentaires à chaud attribués à Kris Peeters (Ministre-Président flamand, actuellement en mission en Californie) : "C'est à nouveau un jour noir pour la Flandre". Pour confirmation de l'information, voyez l'article du Standaard, http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20100215_047
et le billet de Fabrice Grosfilley à ce sujet sur son blog: http://blogs.rtlinfo.be/carnetpolitique/peeters-la-flandre-les-victimes/.

Je peux encore comprendre que Monsieur Peeters n'ait pas, dans un premier temps, pu mesurer, de San Francisco, toute l'ampleur de la catastrophe et qu'il ait d'abord mis en avant sa fonction de "Premier" flamand, surtout que le drame s'est déroule au Nord du pays. A présent, au vu du bilan actuel et du constat que la majeure partie des passagers du train était francophone (ceci m'a été confirmé il y a une demi-heure par un ami travaillant à la Croix rouge), il est urgent que Monsieur Peeters rectifie son premier message.

Il faut bien sûr éviter toute polémique communautaire dans le cas présent, ce serait ridicule et déplacé.

Une victime est une victime, comme je l'écrivais hier, qu'elle vienne de Mons, Hal, Buizingen, Braine-le-château, d'Australie ou d'Alaska. Il est néanmoins urgent que Monsieur Peeters réaffirme clairement son sentiment car jouer sur les mots ou faire du nationalisme "feutré" ou "sous-jacent" dans de telles circonstances serait littéralement inacceptable!

J'ai toujours pensé que Kris Peeters était un homme compétent, censé, raisonnable et très doué pour la communication. Que son penchant parfois "très flamand" était dû à sa fonction et qu'au fond ce n'était pas un nationaliste à la sauce N-VA. J'espère sincèrement que les prochaines heures vont confirmer ma théorie...

Beste Kris, il est temps de nous rassurer...

lundi 15 février 2010

Minute de silence...

Je comptais poster un nouveau billet ce soir concernant des pistes visant à améliorer notre système politique.

Après le véritable drame qui s'est produit aujourd'hui à Halle/Buizingen et qui a emporté la vie de 18 personnes (décompte officiel au moment où j'écris ces quelques lignes), le coeur n'y est évidemment pas et mes seules pensées vont aux familles des victimes de ce terrible accident.

Cette dure réalité nous rappelle également que, dans la douleur, il n'y a plus de frontière linguistique, de Flamands, de Wallons, de conflits communautaires ou de clichés déplacés... Il y a juste des hommes et des femmes qui souffrent et qui ne demandent qu'une seule chose: plus jamais ça! A méditer...

samedi 13 février 2010

Notre Guy national cartonne en France!

Guy Verhofstadt a littéralement créé le buzz en France avec son opinion publiée dans Le Monde du 11 février dernier et intitulée Il y a quelque chose de pourri en République française - http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/11/il-y-a-quelque-chose-de-pourri-en-republique-francaise-par-guy-verhofstadt_1304295_3232.html.

Même si le titre et le qualificatif "pourri" sont malheureux et ont pu heurter outre-Quiévrain, le point de vue de notre ancien Premier Ministre est plutôt bien construit et argumenté. Notre Guy national s'insurge en effet contre les dérives et le repli sur soi que provoque en France le débat sur l'identité nationale. Tout en louant le rôle moteur que ce pays a toujours joué en Europe et dans le monde en ce qui concerne les valeurs de tolérance et de liberté, il fustige à présent ce qu'il considère comme un recul important d'une "vieille nation frileuse".

Au-delà de la réaction à chaud de Bernard Kouchner qui a qualifié cette sortie de "ridicule" (on a connu le fondateur de MSF plus inspiré...), la lecture des 195 commentaires sur le site du Monde
est véritablement intéressante. Certains sont plutôt négatifs et demandent au libéral flamand d'aller d'abord balayer devant sa porte "communautaire belge" avant de se mêler du débat français. D'autres, en plus grand nombre, sont franchement positifs et louent la plume de Verhofstadt au même titre que son appel à la tolérance, au respect des cultures et à l'Islam en particulier.

Que retenir de ce buzz bleu-blanc-rouge du plus Toscan des Flamands?

1) L'avis de nos responsables politiques de haut niveau est souvent prisée et respectée chez nos voisins européens.

2) Ces opinions, et celle-ci en particulier, sont souvent liées au "vivre ensemble" de cultures différentes, à l'apaisement et au respect mutuel.


Il ne reste plus qu'à attendre que toutes ces belles déclarations d'intention prononcées à l'étranger soient également appliquées chez nous!

Je partage en effet en grande partie l'opinion de Guy Verhofstadt sur le débat autour de l'identité nationale française mais il suffirait de rajouter les mots clés BHV, frontière linguistique, périphérie, etc... pour publier une carte blanche dans Le Soir et De Standaard. Il est à présent de temps de passer des paroles aux actes!

mardi 2 février 2010

Et si c'était le moment?

En lisant l'interview de Marianne Thyssen (présidente du CD&V) de ce lundi 1er février dans le Soir, http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-02-01/marianne-thyssen-s-interroge-sur-l-attitude-des-francophones-751340.shtml, je me dis que ce discours modéré et rassurant envers les Francophones n'est pas anodin et que le CD&V doit sentir que c'est le moment pour enfin trouver une solution négociée au problème BHV.

Il est communément admis que la politique, comme le monde des affaires, est une question de moments, de timing, ou de momentum, comme disent les spécialistes. Personellement, je suis convaincu que les deux mois qui viennent, jusqu'aux vacances de Pâques, représentent le meilleur moment qu'on ait connu depuis longtemps pour résoudre l'épineux dossier BHV et prendre des décisions politiques courageuses de part et d'autre de la frontière linguistique. Quatre raisons justifient cette affirmation:

1) Le contexte politique général: depuis le départ d'Herman Van Rompuy à l'Europe, le tandem Yves Leterme - Jean-Luc Dehaene semble bien fonctionner. Et le nouveau concept de fédéralisme de coopération a le mérite de rassurer l'ensemble des partenaires gouvernementaux.

2) Les échéances à venir: il n'y a plus d'élection avant juin 2011 et tout compromis accepté par l'une ou l'autre Communauté (ou parti politique) n'aura pas de conséquence électorale directe.

3) Personne ne souhaite une crise durant la présidence belge de l'UE qui commence le 1er juillet 2010. Même une mise au frigo pourrait se révéler dangereuse et une solution définitive aurait certainement les faveurs de toutes les parties autour de la table.

4) Last but not least, deux des trois partis nationalistes flamands (Vlaams Belang et Lijst De Decker) connaissent respectivement de graves problèmes internes et une popularité décroissante (le dernier sondage du Soir donnait à peine 5% au parti de Jean-Marie De Decker). La pression nationaliste dans le dos des formations traditionnelles flamandes est donc au plus bas. Seule la N-VA, ayant le vent en poupe, pourrait profiter d'un compromis négocié avec les Francophones pour hurler à la trahison suprême mais sans trop exagérer car elle doit rester un partenaire fiable au niveau du gouvernement flamand où elle fait partie de la majorité.

Il faut donc aller au plus vite à la table des négociations, faire preuve d'inventivité et oser prendre des décisions courageuses. C'est dans ce genre de moment clé que l'on distingue les hommes ou femmes d'Etat des autres responsables politiques braqués sur les échéances à court terme.

Allez Jean-Luc, Yves, Joëlle, Didier, Elio, Jean-Michel et les autres... C'est le moment, c'est l'instant... Renvoyons définitivement les initiales BHV à leurs premières amours: celles d'un grand magasin situé près de l'Hôtel de Ville de Paris!

mardi 26 janvier 2010

Obama, Invictus et ... Yves Leterme!

Ce titre peut évidemment paraître bizarre comme premier billet de ce blog mais je vais essayer d'expliquer clairement comment je suis arrivé à associer ces trois noms dans une même phrase.

Tout ceci provient en fait des activités de mes deux dernières soirées: j'ai regardé le reportage sur la campagne d'Obama dimanche soir sur RTL-TVI et ai été voir Invictus ce lundi soir au cinéma.

Le reportage sur la campagne d'Obama était vraiment passionnant. On pouvait en effet constater comment cet homme, doté d'un charisme hors norme, motivait continuellement ses troupes par des discours enflammés, des remarques attentionnées et une attitude de vainqueur. Que ce soit en Iowa, la veille du premier caucus des primaires démocrates, après la première "semi défaite" du New Hampshire ou en acceptant officiellement sa nomination à la convention démocrate, il rappellait constamment à ses militants qu'ils étaient là pour écrire l'Histoire, pour faire changer profondément les choses et pour montrer qu'un Noir pouvait devenir Président de la première puissance mondiale. C'était vraiment émouvant, qu'on défende ou non ses idées, et de nombreux jeunes volontaires fondaient souvent en larmes en réalisant qu'un truc incroyable était en train de se produire... Un membre de la communauté minoritaire noire, élevé comme un blanc, était en train de réaliser l'impossible: plaire à l'ensemble des citoyens américains, peu importe leur race, leurs origines ou leur condition sociale.

Concernant le dernier film de Clint Eastwood, Invictus, c'est un autre grand homme qui est mis à l'honneur: Nelson Mandela. Sans rentrer dans les détails, le film raconte en effet comment le premier président noir d'Afrique du Sud s'est personnellement mobilisé derrière l'équipe nationale de rugby en 1995 afin qu'elle gagne la Coupe du monde. Son but était en fait de montrer que le pays tout entier pouvait se retrouver derrière cette équipe bien qu'elle soit composée quasi exclusivement de blancs et qu'elle représente le sport par excellence des Afrikaners. Mandela s'est donc fait lui-même violence (en prison, il supportait systématiquement l'équipe jouant contre les Springboks) afin de plaire à ses ennemis de toujours et de mener son pays à la réconciliation.

Suite à ces deux moments audiovisuels forts, je me suis naivement demandé pourquoi nous n'avions pas (encore?) de tels personnages en politique belge. Je ne souhaitais bien sûr pas comparer les différents contextes historiques (apartheid, ségrégation raciale aux USA et histoire de Belgique), ce serait ridicule, ni disserter au sujet des niveaux de charisme en présence. Je me disais juste, tiens, pourquoi n'a-t-on pas un responsable politique qui essaye de clairement plaire à l'autre Communauté ou en tout cas de représenter le caractère multiculturel de notre pays? J'imaginais un Mouscronnais d'origine congolaise qui aurait vécu depuis ses 18 ans à Courtrai ou un Hasseltois de mère liégeoise qui vivrait à Bruxelles depuis 15 ans... puis j'ai réalisé qu'il y avait une personnalité de premier plan qui correspondait presque parfaitement à ce casting: Yves Leterme! Bon sang mais c'est bien sûr! Né au croisement de la Flandre, de la France et de la Wallonie, de père francophone et de mère flamande, leader des sociaux-chrétiens flamands et grand supporter du Standard... Que demander de plus?

Depuis juin 2007, il n'est pourtant jamais vraiment rentré dans ce costume de Premier de tous les Belges et on ne peut pas dire que sa popularité ait grandi du côté francophone, tout en chutant du côté flamand. Néanmoins, il paraît qu'il change ou qu'il est en train de changer... son nouveau fédéralisme de coopération serait-il un signe avant-coureur de cette renaissance? C'est en tout cas à espérer et à souhaiter. Comme la période des voeux n'est pas encore terminée (elle court jusqu'au 31/01), je formule dès lors le voeu qu'Yves devienne notre Obama, notre Mandela à nous, qu'il nous transporte vers la réconciliation communautaire... et vers la victoire à l'Euro 2012. Yves, JA, jij kan!

mercredi 20 janvier 2010

Intro

La Belgique, les frites, Manneken Pis, les partis politiques, Jacques Brel, la Mer du Nord, Clouseau, le signal de Botrange, la procédure de la sonnette d’Alarme, Albert&Paola, Adamo, Bart De Wever, le surréalisme et la gare de Liège.

La SNCB, le boudin compote, Saint Nicolas et Zwarte Pit, l’Atomium, Kim et Justine, le carrefour Léonard, la triple Westmalle, les communes à facilités, la Saint V, le FC Bruges, le péquet, le tennis de table, les formateurs, explorateurs, éclaireurs et les décideurs en tout genre.
Les Flamands, les Wallons, les Bruxellois, les Germanophones et tous les autres : c’est avec de bons ingrédients, que l’on fait une bonne recette, mais pas forcément avec des vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes !

Voici donc mon blog, votre nouvelle casserole pour bouillir, touiller, mijoter mes réflexions sur cette Belgique dans laquelle nous vivons et LA Belgique à laquelle nous aspirons. Car il n’y a pas que les altermondialistes qui ont le droit de rêver et de réclamer un monde meilleur : les belges peuvent, et doivent, se réapproprier le débat qui ne concerne finalement qu’eux et eux seuls !

Oui, Une autre Belgique est possible !

Ce cri militant est aussi le titre d’un livre qui paraît le 24 février prochain et qui veut remettre le débat communautaire entre les mains des citoyens. Tout en proposant des solutions concrètes à nos querelles actuelles et en développant une vision décomplexée de la Belgique de demain.