lundi 12 décembre 2011

Photos Prix du courge politique 2011.

Voici Ludwig Vandenhove (Président du CA de BPlus) remettant le Prix du courage politique 2011 à Bart Peeters, qui était très en forme ce jour-là! Philippe Gilbert n'avait malheureusement pas pu être présent car il s'entraînait dans le Sud de la France.



Et voici la photo de famille avec Els Ampe (lauréate 2010), Anne Morelli (administratrice de BPlus) et Willy Peerens (secrétaire général de BPlus). Bart Peeters se la jouant un peu James Bond, mais bon...



mardi 6 décembre 2011

Texte d'introduction au Prix du courage politique 2011.

Voici le petit texte avec lequel j'aurai le plaisir d'introduire la remise du Prix du courage politique 2011. Une idée des lauréats? :) Sinon, réponse demain après-midi...

Goeiemiddag allemaal en welkom,


Bonjour à tous et bienvenue,

Pour la sixième année consécutive, BPlus a le plaisir de remettre son Prix du courage politique à deux personnalités, une francophone et une flamande, qui ont contribué à briser les clichés en matière communautaire et à jeter des ponts entre les différentes Régions du pays. Ce Prix cherche à mettre en lumière le courage de personnalités de la société civile, ou du monde politique, ayant publiquement exprimé leur rejet du repli sur soi et leur attachement au "vivre ensemble" multiculturel à la belge.

Nous souhaitons également rendre hommage aux négociateurs qui ont réussi à doter notre pays d’un gouvernement de plein exercice pour le jour de la remise de ce Prix. Qu’ils en soient remerciés et félicités.

BPlus est, cette année, particulièrement heureuse de récompenser des représentants de deux mondes ayant toujours prôné la plus-value multiculturelle de notre pays. Tout d’abord, le monde culturel, flamand en particulier, qui se mobilise, depuis de nombreuses années, contre la stigmatisation de l’autre Communauté et contre une forme de pensée unique nationaliste qui semble envahir les esprits. Ensuite, le monde du sport de haut niveau qui, non seulement réunit l’ensemble des Belges derrière ses performances, mais porte également haut les couleurs nationales sur la scène internationale.

Enfin, en terme de courage politique, nous tenons à souligner que, dans le contexte actuel où le repli sur soi tend à prendre une place toujours plus importante, oui, il est courageux de s’opposer à ceux et celles qui veulent monter les Communautés les unes contre les autres. Oui, il est courageux de contredire ceux et celles qui veulent imputer tous les problèmes communautaires ou socio-économiques aux seuls Flamands ou, respectivement, aux seuls Francophones. Et oui, il est courageux de vouloir aujourd’hui encore rassembler l’ensemble des citoyens, Wallons, Flamands, Bruxellois et Germanophones, le temps d’un concert, d’un événement festif ou d’une performance sportive ! Au nom du Comité de direction de BPlus, je tiens donc à chaleureusement féliciter nos deux lauréats.

Madame la députée Kattrin Jadin, Vice-Présidente du CA de BPlus, va remettre le Prix au premier lauréat.

mercredi 26 octobre 2011

La Belgique est morte… Vive la Belgique !

Sonnez trompettes et clairons, ça y est, nous avons enfin notre sixième réforme de l’Etat, mieux connue sous le pseudonyme « d’accord papillon ». Les responsables de huit formations politiques ont en effet réussi à prendre des décisions courageuses afin de sortir notre pays de l’impasse institutionnelle dans laquelle il se trouvait depuis le lendemain des élections fédérales de juin…2007 ! Au passage, ils ont également eu le cran de laisser sur le bord de la route deux acteurs politiques qui ne vivent que de la confrontation communautaire et de la stigmatisation de l’autre. Même si cet accord n’est évidemment pas parfait, ses principaux axes ont le mérite d’être équilibrés et de résoudre des disputes empoissonnant la vie publique belge depuis des décennies. On pourrait faire couler beaucoup d’encre à décortiquer ce texte sous toutes ces formes ou à y recenser les victoires et les défaites de chaque camp. Nous laisserons cet exercice périlleux aux journalistes spécialisés et aux politologues avertis. Une chose est cependant certaine, et ce quelque soit l’angle d’attaque ou le parti pris, la Belgique « post-papillon » sera drastiquement différente de ses modèles antérieurs. Gaston Eyskens restera dans l’Histoire comme celui qui a enterré la « Belgique de bon-papa » en 1970 et Elio Di Rupo probablement comme celui qui aura fait de même avec la « Belgique de papa », née suite à l’abandon de l’Etat unitaire. Le pays que nous avons connu depuis trois décennies est donc bien mort, ce qui entraîne des conséquences politiques importantes.
Tout d’abord, au niveau des symboles. Maintenant que les arrondissements électoraux et judiciaires de BHV sont scindés, il ne reste plus de symboles représentant la domination et l’arrogance francophones au Nord du pays, telles que véhiculée par la doctrine nationaliste flamande. Dans le passé, nous avons connu la modification de la frontière linguistique, la sous-représentation du néerlandais à Bruxelles, les expositions culturelles en français à Gand ou Anvers, les universités enseignant à Louvain ou Gand dans la langue de Molière ou les inévitables Fourons. Tous ces « Graals » de la cause flamande, qui sont tombés les uns après les autres, avaient en outre la fâcheuse faculté d’attirer un large public, pas forcément séparatiste, vers les idées nationalistes prônées successivement par la Volksunie, la N-VA ou le Vlaams Belang. Ce ne sera donc plus le cas à l’avenir et c’est tant mieux. Il restera encore les facilités, me direz-vous. C’est vrai, mais, au-delà d’être bétonnées dans la Constitution, elles ne s’appliquent qu’à un nombre restreint de communes, situées en périphérie bruxelloise ou le long de la frontière linguistique et peuplées en grande partie, voire majoritairement, de Francophones. On peut dès lors penser que leur potentiel mobilisateur dans l’opinion publique flamande soit bien inférieur aux tabous précédemment évoqués.

Ensuite, le paysage politique belge va être amené à évoluer. Au cours de ces négociations, le FDF et la N-VA ont en effet été poussés à mettre fin au lien privilégié qu’ils entretenaient respectivement avec le MR et le CD&V. Ces derniers ont joué la carte de la responsabilité et vont désormais entrer en concurrence avec leur ancien partenaire. Cet état de fait pose la question de l’avenir des partis privilégiant le radicalisme et l’affrontement communautaires, qui avaient une influence importante du temps de la « Belgique de papa ». Au Nord du pays, sans BHV et avec un axe CD&V / Open-VLD qui risque de mener une politique de centre-droit au niveau fédéral, on peut se demander sur quel créneau va se placer la N-VA ? Ce parti devra se baser uniquement sur la popularité record de Bart De Wever, qui ne pourra durer éternellement. Au Sud du pays, la situation semble encore plus compliquée pour le FDF vu que celui-ci n’a aucune implantation en Wallonie. Avec la scission de BHV, il ne peut en outre espérer que peu de sièges lors des prochains scrutins fédéraux. La survie même du parti, en dehors du parlement de la Région bruxelloise, est donc clairement en jeu.

Enfin, il va dorénavant falloir accepter que les Régions, avec leur territoire clairement défini, deviennent les piliers incontestables de notre Etat fédéral remodelé. De même, prendre en compte leur régime linguistique, leurs règles et leurs mécanismes de financement propres deviendra incontournable lors de prises de décisions importantes. Que ce soit lorsqu’on déménage, choisit une école pour son enfant ou installe une entreprise.
Faut-il être pour autant regarder passer le train institutionnel et attendre gentiment la prochaine étape qui pourrait voir la dislocation définitive de notre pays ? Que du contraire ! Nous nous devons de saisir cette sixième réforme de l’Etat à bras le corps, ce qui doit impérativement passer par les citoyens. Le veulent-ils encore ? Selon les dernières enquêtes, plus de 75% des Flamands sont fiers d’être Belges et plus de 85% des Francophones souhaitent que ce pays ait un avenir. Que demander de plus en termes d’adhésion citoyenne ? Vive donc la Belgique…2.0 !

L’important est de saisir les opportunités qui s’offrent à nous et de recréer du lien entre les gens, entre Bruxellois, Flamands, Wallons et Germanophones. Mettre, par exemple, sur pied des projets rassembleurs par-delà la frontière linguistique, dont l’efficacité se fera sentir par chacun : une foire de l’emploi à Courtrai destinée à procurer du travail aux habitants de Mouscron, Tournai et Ath ; une télévision fédérale bilingue sur le modèle d’Arte, afin d’apprendre à connaître l’autre, ou encore un événement culturel ou sportif d’envergure internationale. Les pouvoirs publics doivent idéalement emboiter le pas en rendant obligatoire l’enseignement de la deuxième langue nationale dans chaque Région (ce n’est pas le cas en Wallonie) ou en signant un accord de coopération culturelle entre les deux grandes Communautés du pays. Ces quelques exemples, parmi tant d’autres, montrent que de réelles améliorations de notre « vivre ensemble » peuvent être réalisées sans passer par des mois de négociations politiques à huit-clos. Il faut simplement de l’envie et de la volonté. A nous de jouer !

mardi 18 octobre 2011

BPlus réclame un Ministre de la cohésion fédérale.

BPlus souhaite féliciter Elio Di Rupo et les autres négociateurs pour l'Accord papillon que nous estimons globalement positif.

BHV est effectivement scindé de manière assez propre. BPlus aurait préféré lier l'introduction d'une circonscription électorale fédérale au lieu des compensations prévues. Seule une telle circonscription aurait en effet permis que tous les Belges soient traités électoralement de la même façon.

La loi de financement est également tout à fait défendable. BPlus souhaiterait ajouter à sa mise en oeuvre une analyse, tous les 5 ans, des effets de cette loi sur les budgets de l’Etat fédéral et des entités fédérées, avec possibilité de réajustement, si nécessaire.

En ce qui concerne le transfert de compétences, BPlus est heureux que l'essence des soins de santé, de la justice, du code de la route et de la protection civile demeurent finalement au niveau fédéral. En outre, la preuve est faite qu’avec la N-VA et le FDF à la table des négociations, aucun accord communautaire n'aurait pu être atteint.

Ceci étant dit, BPlus est convaincu que le travail ne fait que commencer afin de construire de solides bases à cette Belgique 2.0, maintenant que les plans d’architecte viennent d’être déposés. Les mécanismes de coopération entre entités fédérées doivent être modernisés et les initiatives (citoyennes et politiques) jetant des ponts entre Communautés doivent être intensifiées.

Avec l’objectif de lancer ces travaux de rénovation de la meilleure manière qui soit, BPlus demande au formateur de désigner un ministre chargé de la cohésion fédérale dans son futur gouvernement. Ce ministre aurait, notamment, les compétences suivantes :

1) Favoriser la recherche d’un compromis lorsqu’il y a blocage ou désaccord entre les entités fédérées ou entre les entités fédérées et l’Etat fédéral. Il est crucial que nos différents niveaux de pouvoir puissent accorder leurs violons lorsqu’il s’agit de défendre notre position au niveau européen ou de traiter des dossiers très sensibles, tel l’avenir du holding communal actionnaire de Dexia.

2) Inciter les Régions et les Communautés à passer des accords entre elles, que ce soient au niveau de l’emploi ou des politiques culturelles. Il y a en effet des manquements de collaboration criant dans ces domaines.

3) Disposer de budgets spécifiques pour mettre sur pied de grands événements nationaux rassembleurs, qu’ils soient sportifs, économiques ou culturels.

samedi 1 octobre 2011

Action BPlus du samedi 1/10 à Anvers pour le programme "Koppen".

















Super action réalisée par BPlus ce samedi matin sur la Groenplaats à Anvers. Avec Ludwig Vandenhove (président CA de BPlus) et Vitalski Vialuv (humoriste flamand très connu et membre de BPlus), nous avons été à la rencontre des passants afin de sonder leur attachement à la Belgique, suivis par les caméras de l'émission "Koppen" de la VRT. En deux heures, nous n'avons croisé qu'une seule personne souhaitant la scission du pays, sur des dizaines de passants rencontrés. Au point que le journaliste de la VRT nous demandait explicitement d'essayer de trouver des séparatistes... Ceci étant dit, pas d'euphorie car il faudra bien sûr voir comment le reportage de jeudi prochain sera monté par la VRT. Mais s'il est réalisé avec l'objectivité requise, il ne fera que plaider notre cause et notre conviction envers les téléspectateurs: oui, la grande majorité des Flamands, Wallons et Bruxellois souhaitent continuer à vivre ensemble! Durant cette même émission "Koppen", les résultats d'une enquêtes réalisées (juste après l'accord sur BHV) auprès de 2.000 Flamands au sujet de l'avenir du pays seront aussi dévoilés... Fingers crossed.



Conclusion de ce beau samedi ensoleillé: le nouveau tube en Flandre ne sera bientôt plus Waar is da feestje? mais bien Waar zijn de separatisten?




RDV ce jeudi 6/10 sur EEN pour l'émission "Koppen".

samedi 17 septembre 2011

Résultats action circonscription fédérale à Liège du 17/09. Yves Leterme plébiscité!



L'asbl BPlus a mené cette après-midi à Liège une action visant à promouvoir la circonscription fédérale. Voici donc les résultats des votes des 162 personnes ayant participé à ce vote fictif pour des listes et personnalités flamandes :

- CD&V : 34,5%

- SP-A: 17,9%

- Groen: 17,9%

- Open-VLD: 9,8%

- NV-A: 3,7%

- Vlaams Belang: 0,5%


Voix de préférence:

1) Yves Leterme: 33 voix

2) Caroline Gennez: 17 voix

3) Wouter Beke: 7 voix

4) Guy Vanhengel: 5 voix

5) Bart De Wever : 5 voix


Bravo donc au Premier ministre actuel à qui, nous en sommes convaincus, ces résultats feront très plaisir avant de quitter notre pays pour ses nouvelles fonctions à l'OCDE!






vendredi 16 septembre 2011

BPlus : action pour la circonscription fédérale – samedi 17 septembre à 14h – Liège.

L’asbl BPlus salue l’accord institutionnel qui s’est noué dans la nuit de mercredi à jeudi ainsi que les efforts et le courage des partis réunis autour de la table. Cet accord nous semble équilibré et permet aux Francophones, ainsi qu’aux Flamands, de sortir la tête haute des négociations. Nous ne pouvons cependant pas nous empêcher de regretter que l’instauration d’une circonscription fédérale ne fasse pas partie de ce compromis. Cette mesure aurait non seulement représenté une valeur ajoutée pour tous les Belges mais, surtout, aurait renforcé notre démocratie et notre système fédéral en permettant à tous les citoyens, Flamands et Francophones, de voter pour l’ensemble de leurs responsables politiques fédéraux. Aujourd’hui, il est en effet impossible pour les Wallons de voter pour Yves Leterme, Alexander De Croo ou Caroline Gennez alors que ceux-ci sont amenés à prendre des décisions, au niveau national, qui vont influencer leur vie quotidienne. Il en va de même pour les Flamands qui ne peuvent voter pour Elio Di Rupo ou Didier Reynders.

BPlus a donc décidé de poursuivre la promotion de cette circonscription fédérale en organisant une simulation concrète ce samedi 17 septembre à partir de 14h à Liège, Place de la Cathédrale. Des centaines de Liégeoises et de Liégeois seront donc amenés à voter pour des partis et des responsables politiques flamands. Une annonce des résultats sera faite pour 17h.

Une action similaire sera organisée dans les semaines à venir à Anvers.

mercredi 14 septembre 2011

Lettre ouverte à Olivier Maingain.

Cher Monsieur le Député-Bourgmestre,
Cher Monsieur Maingain,


Depuis une semaine environ, avec un point culminant durant le week-end des 10 et 11 septembre, vous ne cessez de torpiller les négociations institutionnelles en cours, cruciales quant à l’avenir de notre pays et au bien-être de ses habitants. Pour ce faire, vous utilisez une méthode qui a largement fait ses preuves dans le passé : stigmatiser l’autre Communauté (la Flandre en l’occurrence), la rendre coupable de tous les maux, affubler ses responsables politiques d’adjectifs peu flatteurs, voire insultants, et développer à l’extrême un langage guerrier. Comment en effet interpréter autrement vos récentes déclarations traitant les Flamands de « tricheurs » ou leur politique vis-à-vis de Bruxelles de « massacre » ? Sans oublier vos propos des dernières années comparant l’attitude du gouvernement flamand envers les bourgmestres non nommés à celle des Nazis durant l’occupation allemande ou qualifiant Yves Leterme « d’autiste ». C’est exactement le même procédé utilisé par Bart De Wever au Nord du pays lorsqu’il compare les Wallons à des junkies en manque d’argent flamand ou tolère les propos de Vic Van Aelst accusant les responsables wallons de « violer » la langue néerlandaise. Au niveau de la forme, c’est donc tout aussi odieux et inacceptable. Comme moi, vous savez que la violence verbale représente souvent un prélude à la violence physique et je n’ose imaginer que vous envisagiez de prendre une telle direction.

Au niveau du fond de votre discours, je reconnais que vos positions sont différentes de celles de la N-VA, qui souhaite scinder le pays au plus vite. De votre côté, vous maintenez une position ferme (l’unique de votre programme à mon sens) : l’élargissement de la Région de Bruxelles-Capitale face à toute nouvelle revendication institutionnelle flamande. C’est votre droit le plus strict et cette position n’a rien de choquant à fortiori. Le problème est que nous évoluons dans une démocratie fonctionnant selon le système proportionnel et que toutes les idées de tous les partis ne peuvent donc pas être reprises. Le besoin de négocier et de trouver un compromis est par conséquent vital. Cette notion semble vous échapper et votre unique réaction lorsque votre programme n’est pas appliqué consiste à faire échouer l’ensemble des discussions. En d’autres termes, après moi le déluge, si on ne se plie pas à vos oukases. Vous avouerez que c’est tout à fait déplacé étant donné que votre formation politique, le FDF, ne représente que 2% des élus à la Chambre (3 sur 150). Vous qui mettez si souvent les droits démocratiques en avant, veuillez également balayer devant votre porte et ne prenez pas en otage les 9.940.000 Belges n’ayant pas voté pour vous.
Par ailleurs, vous vous présentez régulièrement comme un rempart contre le séparatisme, un ennemi des nationalistes flamands et un défenseur des droits électoraux des Francophones de la périphérie. Ces deux premiers chevaux de bataille étant partagés par l’asbl BPlus, je vous encourage plutôt à prôner l’instauration d’une circonscription électorale nationale. Celle-ci donnerait en effet la possibilité à tous les Francophones habitant en Flandre de voter pour des listes du Sud du pays, permettrait à chaque candidat de faire campagne de part et d’autre de la frontière linguistique, et créerait une véritable dynamique politique fédérale. En somme, un remède idéal au nationalisme flamand. Pourquoi ne défendez-vous donc pas cette mesure qui répondrait aussi à vos préoccupations ? Auriez-vous peur de vous présenter devant l’électeur flamand et de vous adresser à lui dans sa langue?

Pour être tout à fait honnête, je vous soupçonne de défendre à tout prix l’élargissement de la Région bruxelloise pour des raisons purement électoralistes et émotionnelles. Au niveau électoral, la scission de l’arrondissement électoral de B-H-V signifie de facto la mort du FDF qui réalise en périphérie ses plus gros scores électoraux. En ce qui concerne la dimension émotionnelle, je comprends que votre Belgique rêvée soit celle de l’Expo’58, unitaire et dominée par une élite francophone unilingue. Mais depuis lors, au risque de vous décevoir, le monde a changé et la Belgique aussi. Nous vivons aujourd’hui dans un Etat fédéral, composé d’entités autonomes, avec des jeunes tournés vers l’Europe et le monde dès leurs études, des écoles d’immersion florissant en Wallonie et une économie globalisée accentuant l’interdépendance économique entre nos 3 Régions. Les combats de langues, frontières, couloirs et territoires sont dépassés depuis plusieurs générations. Et c’est tant mieux.

Cher Monsieur le Député-Bourgmestre, cher Monsieur Maingain, vous avez bien sûr le droit de défendre vos idées, peu importe leur pertinence, mais je vous demande solennellement de dominer votre recours systématique à l’insulte et la caricature envers l’autre Communauté. Vous savez que nous sommes au cœur d’une négociation historique dont va dépendre le quotidien des 10 millions de Belges, en termes de pension, de pouvoir d’achat, de soins de santé et d’emploi. Ne faîtes pas tout basculer en vous rendant totalement imbuvable auprès des partenaires politiques du Nord du pays. Arrêtez de jouer au Churchill des temps modernes, les chars flamands ne sont pas à l’entrée de Bruxelles et les discours guerriers ne font, fort heureusement, plus recette en Europe occidentale depuis longtemps ! Redevenez raisonnable dans vos propos et votre comportement politique. Même si cela paraît fort improbable, je suis sûr que vous et votre parti en sortirez grandis, au même titre que la qualité du débat public dans notre pays.

mercredi 13 juillet 2011

Photos de la soirée du 11 juillet à Durbuy...

Près de 300 personnes se sont retrouvées ce lundi 11 juillet en plein coeur de Durbuy pour faire la fête et chanter en français, néerlandais et anglais avec Manou et Stan Van Samang!


Voici quelques photos:


Manou en première partie avec son fan club au 1er rang! La jeune chanteuse flamande habitant Durbuy nous a notamment interprété "Coment faire?" - chanson finaliste du concours Junior Eurosong 2009 - http://www.youtube.com/watch?v=XfeBka5N-Y4&feature=related







Stan Van Samang pose avec des fans pendant les répétitions... De nombreux néerlandophones avaient fait le déplacement de très loin rien que pour le voir... Un vrai BV quoi!





Ensuite, Stan Van Samang a vraiment mis le feu pendant 2h! Proficiat Stan!













vendredi 8 juillet 2011

Reactie van BPlus op NEEN van N-VA.

B PLUS IS VOORSTANDER VAN DE VORMING VAN EEN REGERING ZONDER N-VA EN PLEIT VOOR EEN VOLKSRAADPLEGING INDIEN DE FORMATEUR VAN ZIJN TAAK ONTSLAGEN WORDT.



BPlus ziet de institutionele formateursnota van Elio Di Rupo als een uitstekende onderhandelingsbasis. In het bijzonder zijn we zeer verheugd dat het idee van een federale kieskring in de nota werd opgenomen. We herhalen dat zulke kieskring geen unitair maneuver is, maar een geschikte techniek om de democratie op het Belgisch niveau te versterken.


BPlus is evenwel gekant tegen de splitsing van de kinderbijslagen (onderdeel van de sociale zekerheid), ook al blijft de financiering federaal. De kinderbijslagen worden goed beheerd door de RKW (Rijksdienst voor Kinderbijslag der Werknemers) en de compensatiekassen. Overigens stellen zich hier geeen communautaire problemen.
BPlus spreekt zich als thema-vereniging niet uit over het sociaal-economisch luik van de nota Di Rupo.

Tenslotte stelt B PLUS de negativistische houding vast van N-VA. Gezien deze partij zichzelf buiten spel zet, dient ernstig werk gemaakt te worden van de vorming van een federale regering zonder deze partij. Indien formateur Di Rupo ontslagen wordt zullen nieuwe verkiezingen niets oplossen. In dit geval pleit BPlus dan openlijk ook voor een volksraadpleging in de drie Regio's over de toekomst van het land.

Réaction de BPlus au NON de la N-VA.

BPlus souhaite la formation d’un gouvernement sans la N-VA et plaide pour une consultation populaire, en cas de démission du formateur.



BPlus considère la note institutionnelle du formateur Elio Di Rupo comme une excellente base de négociation. En particulier, nous sommes très heureux de constater que l'idée d'une circonscription électorale fédérale a été incluse dans la note. Nous répétons que cette circonscription ne constitue pas une manœuvre unitariste mais une technique appropriée afin de renforcer la démocratie au niveau de la fédération "Belgique".


Cependant BPlus s'oppose à la scission des allocations familiales (partie intégrante de la sécurité sociale), même si le financement en reste fédéral. Les allocations familiales sont bien gérées par l’ONAFTS (Office National des Allocations Familiales pour Travailleurs Salariés) et les caisses de compensation. En outre, sa gestion n'est en rien affectée par les problèmes communautaires. Etant donné ses objectifs et la nature de ses convictions, BPlus ne se prononce pas sur les aspects socio-économiques de la note Di Rupo.


Enfin, BPlus prend note de l'attitude négative de la N-VA. Vu que ce parti se met ainsi lui-même hors jeu, il faut sérieusement essayer de former un gouvernement fédéral sans ce parti. En cas de démission du formateur Di Rupo, de nouvelles élections ne résoudraient rien et BPlus plaide alors ouvertement pour une consultation populaire organisée par les trois régions sur l’avenir du pays.

jeudi 30 juin 2011

Wallons et Vlamingen fêtent le 11 juli in Durbuy!

Le syndicat d'initiative de Durbuy et BPlus ont le plaisir de vous inviter à célébrer le 11 juillet (fête de la Communauté flamande) à Durbuy.
Cet événement représente un geste d'ouverture et de tolérance entre les deux grandes Communautés du pays en ces temps de profonde crise politique. Le mouvement BPlus est en effet convaincu que les Régions doivent pouvoir se fêter mutuellement au sein d'un Etat fédéral moderne et digne du 21e siècle.
Nous sommes par ailleurs persuadés qu'il est urgent de construire des ponts entre les citoyens du Nord et du Sud du pays et d'arrêter les provocations réciproques afin d’assurer un avenir prospère à tous nos concitoyens.
Le syndicat d'initiative de Durbuy souhaite en outre remercier sa clientèle flamande qui chaque année lui renouvelle sa confiance et sa fidélité!

Programme :

Le midi, tous les restaurants de Durbuy proposeront un plat typiquement flamand.

A 15h : cocktail d'ouverture au centre ville en présence de Messieurs Philippe COURARD, Secrétaire d'Etat (PS), René COLLIN, Député provincial (CDH) et Ludwig VANDENHOVE, Bourgmestre de St-Trond (SP-A).Dès 15H, marché de produits wallons et flamands sur la Place aux foires.

A 20h: Concert gratuit sur le parc Roi Baudouin (centre ville) de Stan Van Samang avec, en première partie, Manou (Junior Eurosong).

Venez nombreux!

Gilles Vanden Burre - asbl BPlus – 0473.65.26.78
Frédéric Cardinael - Syndicat d'initiative de Durbuy – 0477.32.41.48

Présentation des artistes :

• Manou Maerten:
Cette jeune fille de 15 ans a représenté notre pays au concours Eurovision pour les enfants (Junior Eurosong) en 2009 avec la chanson « Comment faire ? », après avoir gagné le concours de présélection de la VRT. D’origine flamande, habitant Durbuy et parfaite bilingue, Manou représente à merveille la richesse multiculturelle de notre pays !

Voici la chanson « Comment faire ? » qu’elle interpréta au concours Junior Eurosong en 2009 : http://www.youtube.com/watch?v=WEP_Kk7_jwo&feature=related

Steven Van Samang :
Acteur et chanteur de 32 ans, très populaire en Flandre, Steven Van Samang s’est fait connaître à partir de 2001 dans la série télévisée Wittekerke sur VTM qu’il ne quittera qu’en 2007. Il joua en 2006 dans le film Windkracht 10: Koksijde Rescue et continuera sa carrière d’acteur dans la série télévisée Vermist sur VT4.
En novembre 2006, Steven Van Samang est le vainqueur de l’émission Steracteur Sterartiest sur la VRT qui propose à des acteurs et actrices connus de reprendre des tubes du moment. Dans la foulée, il signe un album avec le groupe EMI et se lance dans une carrière de chanteur en anglais. Son plus gros tube sera Scars qui atteindra la 1ère place de l’Ultratop flamand en 2007. Son dernier album, King in my head, est sorti en mars 2011.

Voici le clip vidéo de Scars : http://www.youtube.com/watch?v=Z71J3lv80Uw

Wallons et Vlamingen fêtent le 11 juli in Durbuy!

De toeristische dienst van Durbuy en BPlus hebben het genoegen u uit te nodigen voor de Elfjuliviering te Durbuy. Deze viering komt als een teken van openheid en verdraagzaamheid tussen de twee grote Gemeenschappen van het land in deze tijden van diepe politieke crisis.

De beweging BPlus is er immers van overtuigd dat het mogelijk moet zijn in een moderne federale staat dat de Regio's elkaars Feestdagen vieren.
Wij zijn er trouwens van overtuigd dat het absoluut noodzakelijk is dat er bruggen dienen gebouwd te worden tussen de burgers van het Noorden en het Zuiden van het land en dat men moet stoppen met elkaar voortdurend te provoceren en uit te dagen.
De toeristische dienst van Durbuy wenst bovendien haar Vlaams cliënteel te bedanken voor het jaarlijks hernieuwd vertrouwen!

Programma :

‘s middags : alle restaurants van Durbuy zullen een typisch Vlaamse schotel aanbieden op hun menu.

Om 15 u : openingscocktail in het stadscentrum in aanwezigheid van de Heren Philippe COURARD, Federale Staatssecretaris (PS), René COLLIN, Provincieraadslid (CDH) en Ludwig VANDENHOVE, Burgemeester van Sint Truiden (SP-A).Vanaf 15u : markt met Waalse en Vlaamse streekproducten op het plein ‘Place aux foires’.

Om 20u: Gratis concert in het stadscentrum ‘parc Roi Baudouin’ van Stan Van Samang met, als opening, Manou (Junior Eurosong).

Iedereen Welkom!

Gilles Vanden Burre - vzw BPlus – 0473.65.26.78
Frédéric Cardinael – Toeristische dienst van Durbuy – 0477.32.41.48

Voorstelling van de artiesten :

Manou Maerten:
Dit vijftienjarig meisje heeft ons land vertegenwoordigd bij het Eurosongfestival voor kinderen (Junior Eurosong) in 2009, met het liedje « Comment faire ? », dit na de preselectie door de VRT te hebben gewonnen. Ze is van Vlaamse oorsprong doch woont in Durbuy en is perfect tweetalig. Ze is dan ook een prachtig voorbeeld van de culturele rijkdom in ons land.

Het liedje « Comment faire ? » dat ze zong op het Junior Eurosong festival kan u terugvinden : http://www.youtube.com/watch?v=WEP_Kk7_jwo&feature=related

Stan Van Samang :
Deze acteur en zanger is minder gekend in Wallonië, doch behoeft geen inleiding meer in Vlaanderen. Stan Van Samang is er een ‘BV’ sinds 2001 door zijn deelname aan de serie Wittekerke, tot 2007. Ook trad hij op in de film Windkracht 10: Koksijde Rescue en de serie Vermist . In 2006 won hij de liedjeswedstrijd Steracteur Sterartiest.
Tevens nam hij een plaat op bij de maatschappij EMI en ontwikkelde een Engelstalige zangcarrière. Zijn grootste hit werd Scars die de eerste plaats haalde in de Ultratop in 2007. Op 23 november 2007 verscheen zijn eerste album Welcome Home. Zijn laatste album, King in my head, kwam uit in maart 2011.

Voor de videoclip van Scars : http://www.youtube.com/watch?v=Z71J3lv80Uw


vendredi 24 juin 2011

Affiche pour les fêtes du 11 juillet à Durbuy.


Merci de diffuser et d'en parler autour de vous! Surtout que nous avons la chance d'avoir une véritable star flamande, Stan Van Samang, qui se produira en soirée... World Première en Wallonie!













mardi 31 mai 2011

BPlus remercie Vic Van Aelst et l'encourage à continuer!

La nouvelle recrue de la N-VA, l'avocat d'assises Vic Van Aelst, n'arrête plus de faire des déclarations incendiaires à l'encontre des Francophones de Belgique, peu importe qu'ils soient Bruxellois ou Wallons. Après "Je veux bien être solidaire des Turcs, je ne veux plus l’être des Wallons", "Je n’ai jamais cru dans la bonne volonté des francophones, je n’y croirai jamais", voici "Di Rupo et Milquet violent notre langue"! Quel sera donc le prochain tube de DJ Vic?

BPlus remercie Vic Van Aelst pour son franc-parler et l'encourage vivement à continuer à nous faire part de ses états d'âme. En effet, il nous permet de nous rendre compte de la véritable nature du discours nationaliste porté par les militants N-VA: rejet absolu de tout ce qui n'est pas flamand, discours basé sur l'émotion et insultes stigmatisant l'ensemble d'une population sans distinction.

Est-ce vraiment ce genre de comportement politique qu'ont voulu plébiscité les électeurs flamands le 13 juin 2010? Ce genre de déclarations va-t-elle créer ne fût-ce qu'un seul emploi ou participer à l'effort d'équilibre budgétaire? BPlus est persuadé du contraire mais soutient Vic Van Aelst dans ses efforts! Vas-y Vic, tu peux faire mieux que ça...fais ressortir pour nous au grand jour le fond de la pensée nationaliste!

samedi 28 mai 2011

Négocions par famille politique.

Depuis un peu plus d’une semaine, on a enfin l’impression de tenir une véritable bonne nouvelle en ce qui concerne ces interminables négociations gouvernementales : le Roi a nommé un formateur ! Cela signifie donc théoriquement que l’évolution des discussions est positive, que les points de vue se sont rapprochés, bref que chacun semble mûr pour monter dans le navire Di Rupo Ier. Mais il nous faut malheureusement déchanter. En effet, à la lecture de la presse du Nord et du Sud du pays, le niveau de confiance entre les partis n’a jamais été aussi faible, aucune avancée sur les principaux points de discorde n’est constatée et cette période de formation servirait uniquement de paravent le temps de trouver un moyen de prolonger le gouvernement en affaires courantes. Comme le résumait récemment le Standaard, « les chances que Di Rupo fasse un gouvernement avec la N-VA sont inexistantes, la distance (entre eux) est tout simplement trop grande ». La meilleure preuve en est que la N-VA n’a pas hésité à critiquer Elio Di Rupo dès que furent terminées ses premières consultations en tant que formateur. Dans une telle ambiance, aucune négociation ne peut aboutir, que ce soit en politique ou ailleurs. Dans ce cas, « qu’est-on donc occupé à faire ? » et « comment sortir de cette impasse ? » sont les deux questions légitimes que tout citoyen a le droit, voire le devoir, de se poser. Pour la première, il est conseillé d’interroger nos responsables politiques. Quant à la seconde, les paragraphes qui suivent constituent une tentative de réponse.

A côté de la désignation d’un formateur, une deuxième bonne nouvelle s’est en fait glissée dans les dépêches de ces derniers jours : les négociations vont s’élargir aux dossiers socio-économiques. Cela ne risque-t-il pas justement de compliquer davantage le schmilblick ? Que du contraire ! C’est l’occasion de réintroduire un concept qui semble avoir disparu dans les limbes de la politique belge : la famille politique. En effet, sur le terrain socio-économique, les familles libérale, socialiste, écologiste et socio-chrétienne devraient chacune se trouver sur la même longueur d’onde et seule une feuille de papier à cigarette devrait pouvoir séparer leur programme respectif de part et d’autre de la frontière linguistique. Concrètement, que le formateur demande à chaque famille politique (CD&V – CDH, SPA – PS, Groen – Ecolo et Open VLD – MR) de remettre une note sur ses priorités socio-économiques dans les dix jours. Si cet exercice réussit, cela créerait une solide base pour embrayer vers la négociation du programme gouvernemental proprement dit ; cela augmenterait le degré de confiance entre Flamands et Francophones, qui auraient réussi à se mettre d’accord avec leur homologue idéologique ; et cela réduirait le nombre de partenaires autour de la table (on passerait de 9 à 5). Last but not least, cela diminuerait le poids et l’influence de la N-VA dans les discussions vu qu’elle n’a pas de partenaire politique au Sud du pays.
On pourrait même pousser le bouchon plus loin et imaginer que chaque formation politique traite des écueils communautaires avec son alter-ego idéologique, sur base de la note de Wouter Beke. Les bleus, les oranges, les verts et les rouges remettraient alors ensemble leurs commentaires sur la solution envisagée pour régler BHV. Passés les obstacles socio-économiques et BHV, le ciel gouvernemental s’éclaircirait fortement.

Il est clair qu’une telle manière de procéder ne résoudrait pas tout du jour au lendemain et que la réforme de la loi de financement, pour ne prendre que ce seul exemple, restera vraisemblablement la principale pierre d’achoppement de la formation d’un exécutif fédéral. Néanmoins, ce changement de méthode dans les négociations n’apporterait que des avantages par rapport à la situation actuelle ou tout semble désespérément bloqué. Avec un objectif majeur : recréer de la confiance entre les partenaires.

Est-ce que les différent partis sont prêts ou auraient intérêt à se lancer dans cette nouvelle option ? En ce qui concerne les familles socialiste, écologiste et libérale, leurs relations paraissent toujours fort soudées et dégager des priorités socio-économiques communes ne devraient pas leur poser de problème majeur. Pour la famille socio-chrétienne, il est évident que les liens entre le CD&V et le CDH sont des plus distendus. Cela se situe cependant davantage au niveau des désaccords communautaires et un accord socio-économique devrait donc pouvoir être envisageable, avec un peu de bonne volonté. Enfin, la N-VA sera certainement opposée à un tel schéma car elle n’a rien à y gagner et elle risque de sortir du centre du jeu, ce qui est d’ailleurs un des objectifs de la formule. Il en revient alors aux autres partis de prouver que la recherche d’un accord global prend le pas sur des considérations électoralistes à court terme, quitte à se passer de la N-VA si celle-ci ne suit pas le mouvement.

Le changement de cap proposé ici ne représente bien sûr pas la panacée mais a l’ambition de relancer la dynamique actuelle des négociations qui a l’air totalement grippée, pour ne pas dire plus. Sur le fond, étant donné que tous les partis, hormis l’extrême droite, sont impliqués dans les discussions, peu de variations sont possibles. Il faut dès lors agir sur la forme et c’est le pari qui est pris ici : casser la logique de front flamand contre front francophone, retrouver de la confiance mutuelle entre tenants de la même ligne idéologique et négocier sur base de propositions concrètes couchées noir sur blanc. Cela fait bientôt un an que les 10 millions de Belges attendent qu’un accord soit bouclé et qu’au minimum tout soit tenté pour y arriver. Le volontarisme politique ne fait pas tout mais il est indispensable pour sortir de cette crise profonde. Clap, action !

vendredi 13 mai 2011

Dans la gueule du lion!


La semaine dernière, j’étais invité à débattre sur l’actuelle impasse politique par la jeune Chambre de Commerce d’Hasselt (JCI Hasselt). Le panel de débatteurs réunissait le Président du Mouvement flamand (indépendantiste), un professeur néerlandophone des Facultés universitaires de Namur (et conseiller de la N-VA), un représentant de la Voka (patronat flamand) et un syndicaliste ACLVB (libéral). Quant à moi, je représentais le point de vue de BPlus (pro-belge et pro-fédéral donc) et non celui des partis francophones, … nuance pas évidente à comprendre pour certaines personnes présentes dans la salle. Celle-ci était composée d’une cinquantaine de personnes, dont des membres du Mouvement flamand (plutôt âgés) et des membres de la Chambre de Commerce organisant le débat (plutôt jeunes). Quel intérêt de relater cet événement au demeurant classique, particulièrement dans le contexte institutionnel du moment ? Outre un éclairage sur « la crise vue de Flandre » et sur les positions nationalistes en particulier, je dois bien avouer que je me suis senti tel un négociateur francophone, devant défendre mon point de vue face à un confédéraliste convaincu (Voka) et à deux séparatistes pure souche, représentant de surcroît la majorité des intervenants (3 sur 5). Ce rapport de force est en effet comparable à la configuration politique flamande actuelle à laquelle font face les responsables francophones : la N-VA et le CD&V formant presque une majorité, flanqués d’une gauche affaiblie mais défendant toujours un modèle fédéral fort, à l’image du syndicaliste dans le débat qui était souvent relégué au rôle de « gauchiste de service ». De nombreux enseignements ont donc pu être tirés de cette expérience, au-delà de la difficulté à garder son calme durant les discussions,

Tout d’abord, la batterie d’arguments nationalistes clichés utilisés depuis 20 ans a encore de beaux jours devant elle. Entre « les transferts allègent la douleur mais ne soignent pas le mal », « Bruxelles est gérée de manière inefficace à cause des baronnies francophones » et « le PS veut augmenter les impôts et promeut le status quo», la mélodie et les paroles n’ont pas varié d’une note. La seule évolution substantielle est la grande sympathie portée à la Wallonie et aux Wallons…mais teintée d’une vicieuse bienveillance: la Wallonie marche aujourd’hui tellement mieux et les Wallons sont à ce point fantastiques (ce dont personne ne doute…) qu’ils méritent plus de responsabilités, voire d’avoir leur propre nation indépendante ! Avec comme corollaire, la fin des transferts et de la solidarité bien sûr. Pour rappel, une scission de la sécurité sociale provoquerait une augmentation de la pauvreté de 20% en Wallonie, précision qui fit toutefois légèrement sourciller.

Ensuite, sur le fond, il était intéressant de comparer les différents argumentaires. Pour le Président du Mouvement flamand, la cause était entendue, la Flandre devait devenir indépendante le plus vite possible car la « voiture Belgique » était bonne pour la casse. Le cas de Bruxelles serait réglé par référendum à l’issue duquel les Bruxellois francophones auraient la sagesse de choisir le rattachement à la Flandre et ce, pour des raisons évidentes de bon sens. C’est à ce moment-là que j’ai manqué de m’étouffer en buvant une gorgée d’eau !
Le professeur néerlandophone des FUNDP et proche de la N-VA a défendu une vision confédéraliste poussée à l’extrême. C’est en fait un « séparatiste de cœur » qui se rend compte qu’avec Bruxelles, son rêve ultime n’est pas réalisable. Selon lui, il faut dès lors se demander ce qu’on souhaite encore faire ensemble, application du fameux article 35 de la Constitution, mais à l’entendre, cela ne représente pas grand-chose. De l’intérieur à la justice, en passant par les soins de santé et les allocations de chômage, tout doit en effet passer sous le bistouri de la scission. Le représentant de la Voka avait un discours moins extrême et donnait l’impression que « l’institutionnel pur » (BHV en tête) l’intéressait moins. L’important pour lui, c’est le socio-économique et son discours se focalise sur quatre axes clairs qui résonnent également comme des concepts récurrents depuis un an : la responsabilisation ou le fait d’être récompensé lorsqu’on prend de bonnes mesures politiques au niveau régional, la modification de la loi de financement, le transfert de la totalité de la politique de l’emploi vers les Régions et la réforme des institutions intra-bruxelloises. Une vision très confédérale que l’on pourrait résumer par « chacun reste maître chez soi ». Même la Communauté urbaine, permettant à Bruxelles de collaborer plus étroitement avec sa périphérie en matière de transport et d’emploi, ne trouve plus grâce à ses yeux car cela reviendrait à un élargissement déguisé. Enfin, le dernier interlocuteur provenant du monde syndical a insisté sur le maintien d’une sécurité sociale forte et sur une réforme de l’Etat qui ait du sens, au contraire d’une réforme idéologique portée par un nationalisme aveugle.

Rien de très réjouissant donc, me direz-vous ? Il faut à nouveau nuancer. Au niveau du panel d’interlocuteurs, les discours étaient, il est vrai, en majeure partie radicaux. Au niveau du public présent, c’était beaucoup plus contrasté et j’ai pu le remarquer durant le drink qui a suivi le débat. De nombreuses personnes exprimaient en effet leur ras-le-bol du blocage actuel, l’attribuant surtout à la frilosité francophone, mais n’en concluaient pas pour autant à la fin du pays. Plusieurs membres du Mouvement flamand m’ont d’ailleurs interpellé pour me dire qu’ils ne voulaient pas la « mort de la Belgique », un scoop en soi, mais que nous (sous-entendu les Francophones) devions aller de l’avant, réformer le pays et donner plus d’autonomie à la Flandre.

En conclusion de cette soirée, trois recommandations à destination de nos négociateurs francophones me sautent aux yeux : restez fermes sur la sécurité sociale, voire réduisez ce qui avait été concédé dans la note Vande Lanotte (scission d’une partie des soins de santé et des allocations familiales) car l’ensemble des syndicats vous soutiendra ; approfondissez la révision de la loi de financement autant que faire se peut ; et scindez BHV au plus vite, moyennant compensations, car ce symbole reste un frein immense au retour de la confiance mutuelle. Un accord basé sur ces principes aura le soutien de la majeure partie de l’opinion publique flamande. Avec la N-VA si possible, pour des raisons démocratiques, sans ce parti s’il le faut car ses conseillers et supporters donnent effectivement l’impression de tenir la notion de compromis en horreur !

mardi 1 mars 2011

L'équipe belge de Coupe Davis contre le séparatisme!



BPlus et l’équipe belge de Coupe Davis se mobilisent !

L’asbl BPlus (http://www.bplus.be/), qui se bat pour le rapprochement entre Flamands et Francophones et lutte activement contre toute tendance séparatiste, et l’équipe de Coupe Davis ont décidé de se mobiliser afin de célébrer le « vivre ensemble » à la belge. Pour ce faire, tout le groupe a posé avec un polo Advantage Belgium confectionné spécialement pour l’occasion. Vous trouverez les photos en annexe de ce message.

L’équipe belge de Coupe Davis de tennis, composée de joueurs du top niveau, aussi bien Flamands que Francophones (Xavier Malisse, Olivier Rochus, Steve Darcis et Ruben Bemelmans), expérimente au quotidien cette richesse multiculturelle qui lui réussit très bien. En effet, elle fait partie des 16 meilleures équipes mondiales et affrontera ce week-end à Charleroi l’Espagne de Rafael Nadal en 1/8e de finale du groupe mondial.

En cette période de blocage politique profond, BPlus est très heureuse de constater qu’après d’autres secteurs de la société civile belge (syndicats, étudiants ou artistes), ce sont à présent des sportifs de haut niveau qui s’opposent à toute forme de séparatisme.

De Belgische Davis Cup ploeg tegen separatisme!



BPlus en de Belgische Davis Cup-ploeg zetten zich samen in!

Samen met de Davis Cup-ploeg heeft de vzw B Plus (http://www.bplus.be/), een beweging die ijvert voor een toenadering tussen Vlamingen en Franstaligen en die zich actief afzet tegen elke vorm van separatisme, beslist om zich voor het promoten van het "samen leven" in te zetten. Daarom poseert de ganse ploeg met een polohemd Advantage Belgium, dat speciaal voor deze gelegenheid werd gemaakt. In Bijlage aan dit bericht kan U deze foto's terugvinden.

De Belgische Davis Cup-tennisploeg die samengesteld is uit zowel Vlaamse als Franstalige spelers van topniveau (Xavier Malisse, Olivier Rochus, Steve Darcis en Ruben Bemelmans) is dagelijks getuige van deze multiculturele rijkdom die haar duidelijk zeer goed bevalt. Deze Belgische ploeg maakt inderdaad deel uit van de 16 beste ploegen in de wereld en zal dit weekend in Charleroi strijd leveren tegen de Spaanse ploeg van Rafaël Nadal in het kader van de achtste finale van de wereldgroep.

In deze tijden van een diep ingewortelde politieke impasse, is BPlus zeer verheugd te kunnen vaststellen dat, naast de andere sectoren van de Belgische samenleving (vakbonden, studenten of artiesten), nu ook sportmannen van hoog niveau zich verzetten tegen elke vorm van separatisme.

vendredi 7 janvier 2011

Où sont les citoyens ?

Après environs sept mois de négociations en vue de réformer l’Etat, une dizaine de « semaines cruciales », différents passages par la case « Palais royal » et la publication d’une note finale ayant échoué à relancer les pourparlers à sept, on a l’impression que tout a été dit ou presque au sujet de la formation du prochain gouvernement fédéral. Pourtant, un acteur essentiel de ce feuilleton à rebondissements est très rarement mis sur le devant de la scène : le citoyen, ou plutôt les citoyens. Ils se sont exprimés le 13 juin dernier lors des élections, me direz-vous. C’est vrai, mais n’ont-ils pour autant plus le droit de manifester leur opinion ? Et puis, ont-ils voté pour que, début 2011, nous soyons sans gouvernement et que le bout du tunnel communautaire semble toujours aussi loin ? On peut raisonnablement en douter… Qu’il n’y ait pas de malentendu : retourner aux urnes serait la pire des options, mais il n’empêche que, dans toute démocratie qui se respecte, des mouvements citoyens ou sociaux se lèvent régulièrement pour exprimer leur sentiment au monde politique. On l’a récemment constaté en France face à la réforme des retraites ou au Royaume-Uni face aux mesures d’austérité prises par le gouvernement. Alors pourquoi pas chez nous ? Et ce, quel que soit le message de fond car il est intéressant de noter qu’aucune dynamique populaire visible ne se crée en faveur de la fin du pays, de son unité ou d’un point précis des discussions en cours. Restons cependant de bon compte et reconnaissons que certains leaders syndicaux ont dernièrement appelé au maintien de la sécurité sociale au niveau fédéral ou que le monde culturel s’est élevé contre le nationalisme, au Nord comme au Sud du pays, via des cartes blanches dans la presse écrite. Ceci ne ressemble pourtant en rien de près ou de loin à un véritable élan citoyen réussissant à mobiliser des milliers de personnes dans la rue. Comment dès lors expliquer cette apparente apathie ambiante ? Essayons d’esquisser quelques pistes d’explications plausibles.

Premièrement, on entend souvent que le communautaire n’intéresse que les responsables politiques car il ne touche pas aux « vrais problèmes des gens », comme le chômage, le logement, la mobilité ou la santé. Rien n’est plus contestable. Non seulement, nos querelles institutionnelles ont donné lieu à des rassemblements de masse dans le passé, rappelons-nous des dizaines de milliers de personnes participant aux marches flamandes sur Bruxelles dans les années’70 ou aux manifestations en faveur de l’unité du pays dans les années’90 et 2000, mais en plus les discussions actuelles portent sur des sujets cruciaux touchant au quotidien de l’ensemble de nos concitoyens. En effet, la fameuse note Vande Lanotte parle de réformer la justice, l’impôt des personnes physiques (IPP) ou encore les allocations familiales, qui représentent tous des domaines pouvant influencer fondamentalement notre bien-être et notre pouvoir d’achat.

Un argument plus pertinent est constitué par le degré de complexité des thèmes abordés. De fait, on a l’impression qu’il faut être titulaire d’un doctorat en finances ou d’une licence en droit constitutionnel pour pouvoir suivre les rebondissements concernant la loi de financement ou les différents transferts de compétences. Cette complexification à outrance éloigne tout naturellement le citoyen de la sphère publique et lui ôte toute envie de se passionner pour de tels sujets. Ceci dit, le fait d’avoir souhaité objectiver les négociations, d’avoir fait appel à la Banque Nationale et au Bureau du Plan ou d’avoir mis sur pied un groupe d’experts « high level » est une marque de sagesse de la part de Johan Vande Lanotte qui a probablement permis de calmer le jeu au moment où les esprits s’échauffaient.

Enfin, il semble pertinent d’évoquer la lassitude comme dernier élément majeur pouvant justifier le manque d’initiative populaire à la crise actuelle. Cela fait en effet plus de six mois que les média nous décrivent en long et en large le blocage politique actuel et que nos oreilles attentives commencent à faire une overdose du roman fleuve qu’est devenu « la formation du gouvernement belge ». Si c’était le titre d’une série télévisée, on en serait même à la quatrième saison vu que l’instabilité au sommet de l’Etat dure depuis les élections de juin 2007, voire à la vingtième si l’on se réfère à la problématique BHV qui hante les couloirs de la rue de la Loi depuis les années’70. Au-delà de cette légitime lassitude, une répétition tout aussi dérangeante s’est installée. Combien de fois effectivement le plan B n’a-t-il pas été analysé dans tel dossier spécial, ou tel reportage d’investigation ; une famille bilingue n’a-t-elle pas été suivie pendant une semaine par des caméras de chaînes étrangères ou des éminents politologues n’ont-ils pas monopolisé notre petit écran pendant une énième édition spéciale du journal télévisé? La sensation de déjà-vu est tellement forte que la plupart d’entre nous a arrêté de compter depuis belle lurette.
Faudrait-il donc attendre que ce mauvais moment passe en assistant aux événements en tant qu’observateurs ? Certainement pas, que du contraire ! Comme le rappelait à juste titre l’édito du journal Le Soir du lundi 3 janvier, il faut s’indigner de ce qui nous déplaît, faire entendre sa voix et clamer haut et fort son opinion. Même si c’est compliqué, même si l’indifférence semble générale ou même si les jeux politiciens paraissent prendre le dessus. C’est justement le meilleur moment pour agir. Que ce soit pour pousser les syndicats à manifester contre toute mesure remettant en cause la solidarité entre tous les Belges, pour inciter les organisations patronales à rejeter toute scission de l’impôt des sociétés car elle induirait une concurrence néfaste entre Régions ou pour tout simplement écrire directement à un député de votre choix en lui faisant part de votre point de vue. C’est par l’expression de la volonté citoyenne que ce pays pourra durablement lutter contre le repli sur soi et le nationalisme, rejetés par la majorité des habitants de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie. Faire confiance à ses responsables politiques lors de négociations importantes sur le futur du pays est normal, leur faire comprendre que la vigilance citoyenne (et pas seulement médiatique !) est maximale et que toute décision sera jugée sous un angle critique et constructif est le signe d’une société civile participative et d’une démocratie moderne. Ayons cette ambition !

BPlus plaide pour une consultation populaire!

Suite au refus de la N-VA et du CD&V de reprendre les négociations sur base de la note de Johan Vande Lanotte, le blocage politique de notre pays est total. Il dure depuis plus de six mois. En tant que mouvement citoyen regroupant l'ensemble des strates de la population de part et d'autre de la frontière linguistique, BPlus estime qu'il est temps que nos concitoyens s'expriment sur la direction à donner aux débats actuels.

Il n'est pas question d'appeler à revoter car les électeurs ont déjà donné leur opinion en juin dernier : ils veulent un gouvernement stable et une réforme de l’Etat. BPlus appelle dès lors à la mise sur pied, dans les meilleurs délais, d'une consultation populaire organisée par les trois Régions du pays et portant sur la question suivante :

Souhaitez-vous que les négociations politiques reprennent, sans délai, sur base de la note remise par Johan Vande Lanotte, sans que celle-ci ne soit fondamentalement modifiée ? (Oui / Non)

Nos responsables politiques devraient par ailleurs s'engager à respecter le résultat de cette consultation si la réponse obtient la majorité simple (>50%) au sein de chacune des trois Régions (Wallonie, Flandre et Bruxelles).

Toute démocratie qui se respecte fait appel à sa population durant les moments clés de son Histoire. Nous sommes persuadés que l’immense majorité des citoyens belges, quelle que soit la région où ils se trouvent, souhaitent aller de l’avant vers la formation d’un gouvernement et la conclusion d’une réforme de l’Etat durable.

Réaction de BPlus à la note du conciliateur royal Johan Vande Lanotte : Oui, mais…

Au cours des dernières années, BPlus s’est toujours attelé à développer, dans les matières communautaires et institutionnelles, une argumentation profondément fédéraliste visant à promouvoir une réforme de l’Etat équilibrée et la mise sur pied d’une Belgique fédérale, solidaire et efficace. Les nombreux textes rédigés par notre mouvement ont continuellement veillé à représenter un compromis acceptable par les Flamands et les Francophones et ont bénéficié de l’appui et d’un grand degré de participation de l’ensemble de nos 4.000 membres.

BPlus a bien sûr dû réévaluer ses positions à la lumière de la note du conciliateur royal Johan Vande Lanotte et, après concertation, se prononce en faveur de la relance sans délai des négociations à sept (NVA, PS, SPA, Ecolo, Groen, CDH et CD&V) sur base de cette note. Vous trouverez ci-dessous un compte-rendu de notre analyse :

1) Matières touchant à la sécurité sociale : déception.

Communautariser les allocations familiales et une partie des soins de santé représente une brèche importante dans les mécanismes de solidarité entre tous les Belges. Le fait que le financement de toutes les prestations sociales reste fédéral est positif mais nous estimons cependant que la boite de Pandore a été ouverte. Les milieux nationalistes réclamant déjà une septième réforme de l’Etat si ce texte est adopté.

2) Autres transferts majeurs de compétences : ouverture.

Justice.

BPlus se déclare ouvert à une régionalisation partielle de la justice, pour peu que les paquets de compétence restent homogènes et que le secteur judiciaire soit consulté. En outre, que des matières régionales soient jugées devant un tribunal régional nous paraît logique dans le cadre d’un système fédéral moderne.

Code de la route.

BPlus ne voit pas l’intérêt d’une telle mesure mais est prête à l’accepter dans le but d’arriver à un compromis acceptable par tous.

Emploi.

BPlus est disposée à accepter la régionalisation de l’emploi tel que proposée dans la note Vande Lanotte.

3) Modernisation de la vie politique : où est la circonscription fédérale ?

BPlus se réjouit des mesures suivantes mentionnées dans la note, même s’il faut bien sûr attendre de voir comment elles seront mises en œuvre concrètement :

Réforme du Sénat en un lieu de rencontre des différentes Communautés, sur le modèle du Sénat allemand. Un tel dispositif, pour peu que de véritables compétences fortes y soient associées, serait une amélioration importante de notre système fédéral.
Mise en place d’une Communauté urbaine autour de Bruxelles traitant de problématiques de mobilité, d’emploi et d’urbanisme.
Possibilité de présenter des listes bilingues pour les élections régionales bruxelloises.

BPlus regrette profondément que la logique modernisatrice n’ait pas été poussée jusqu’au bout et que l’instauration d’une circonscription électorale fédérale pour la Chambre ne figure pas dans le texte, au même titre qu’une certaine dose de hiérarchie des normes, comme c’est dans tous les systèmes fédéraux.

4) BHV et Bruxelles: satisfaisant.

BPlus prend acte de la scission de l’arrondissement électoral de BHV qu’il soutient depuis des années. Cependant, notre mouvement déplore que l’instauration d’une circonscription électorale nationale n’ait pas été rajoutée au compromis. En effet, couplée à l’assouplissement de la circulaire Peeters et la possibilité pour les Francophones habitant les six communes à facilités de voter à Bruxelles, l’ensemble nous paraît plus équilibré.

Les réformes internes à la Région bruxelloise nous paraissent également acceptables et nécessaires.

5) Loi de financement : satisfaisant.

BPlus a toujours été favorable à une responsabilisation accrue des entités fédérées et à une autonomie fiscale limitée des Régions. Pour peu que le principe clé selon lequel aucune des Régions concernées ne peut être appauvrie suite à la réforme de la loi de financement, BPlus se prononce donc en faveur de sa révision.

Par ailleurs, BPlus est convaincu qu’un refinancement de Bruxelles est indispensable afin que cette Région puisse remplir au mieux ses fonctions de capitale européenne, belge et flamande.