Voici le carnet du samedi 27/02 de Pierre Bouillon. J'ai mis en italique le passage où il fait référence à mon livre:
Curieuse confusion des pouvoirs
Gilles Vanden Burre préside BPlus, mouvement anti-séparatiste qui préconise un « fédéralisme vrai et équilibré. » Mercredi, il présentait à la presse un livre d’assez bon aloi (« Oui, une autre Belgique est possible ») où l’auteur affirme notamment, on résume, que les Belges veulent continuer à vivre ensemble, en dépit de ce que nous chantent quelques politiques obsessionnels compulsifs. Si on évoque ce livre, c’est parce que l’auteur a déclaré à la presse : « Le débat sur l’avenir du pays est confisqué par les milieux politique, médiatique et académique. »
Confisqué !!??… Que des citoyens se soient spontanément délivrés du saint devoir de s’intéresser à la chose publique, ça, oui – et on ne juge pas, notez. Mais on se demande bien de quels pouvoirs politiques et médias disposeraient pour confisquer quoi que ce soir. On serait même tenté de penser que les citoyens disposent pour l’heure de plus en plus d’outils pour faire entendre leur voix et interpeller le politique – on songe aux sites, aux blogs, aux forums et même à ces SMS que l’on peut dérouler le dimanche midi sous la bobine de Pascal-Vrebos-mais-c’est-terrible-ce-que-vous-dites, pour faire valoir un point de vue citoyen étoffé. Au surplus, on rappellera l’existence de ces libertés constitutionnelles d’avoir un avis, de pouvoir l’exprimer et même de créer des associations pour donner du volume à son propos. Bref : confisqué qui-quoi-comment-dans quel but ? Nous pas comprendre.
Ce propos de M. BPlus intervient à l’heure où s’est réactivé le débat sur l’un des moyens les plus ordinaires de s’impliquer dans le débat politique : voter. Faut-il maintenir l’obligation de voter ? Le VLD a rouvert le débat en apprenant que le parquet ne poursuit plus les réfractaires. Alexander De Croo (VLD) plaide : avec le Luxembourg et la Grèce, la Belgique est le dernier pays européen où voter est forcé. Rappelant que cette obligation remonte à 1893 (l’année du suffrage universel), il juge qu’« il est temps que cette règle du 19e siècle retourne dans les livres d’histoire » (s’il fallait soulager notre législation de tout ce qui a été conçu avant le XXe, les études de droit dureraient trois mois –mais bref…). Ce n’est pas la première fois que le VLD charge sur ce terrain (à l’arme légère : visez le poids des arguments), sûr qu’il est que libéraliser le vote flatterait ses scores. Le projet n’est donc pas totalement pur (pour être franc : il ne l’est pas davantage chez les défenseurs du vote obligatoire, qui font le calcul exactement inverse.) On ne va pas, ici, peser les avantages et inconvénients du devoir de voter. On va juste noter que le pouvoir législatif a fixé une règle. Qu’il y a des sanctions. Mais que le parquet a donc décidé de ne pas châtier les fautifs. Pour le dire
autrement : le pouvoir judiciaire fait donc la loi. C’est nous ou ça n’est pas normal ?
Voici par ailleurs la réponse que je viens de lui envoyer par e-mail:
Cher Monsieur Bouillon,
J'ai eu le plaisir de lire que vous faisiez référence à mon livre "OUI! Une autre Belgiques est possible" (Editions Luc Pire) dans votre billet de ce samedi 27 février dans Le Soir. Comme vous vous posez certaines questions par rapport à la phrasesuivante, prononcée à l'occasion de la présentation du livre à Madame Lamensch mardi dernier, "Le débat sur l'avenir du pays est (la plupart dutemps) confisqué par les milieux politique, médiatique et académique", je tenais à vous apporter certains éclaircissements sur ce que je voulais précisément dire.
Je ne suis absolument pas un adepte de la théorie du complot et je ne sous-entendais pas que les instances politiques ou médiatiquesconfisquaient sciemment le débat sur l'avenir du pays pour satisfaired'obscurs agendas cachés. Par ailleurs, je vous rejoins lorsque vous dites que les citoyens ont de plus en plus d'outils à leur disposition pour sefaire entendre: blogs, forum, twitter, facebook, etc...
Ce que je voulais en fait dire en employant le mot "confisquer" est que le débat sur l'avenir de la Belgique s'est complexifié à outrance ces dernières années et qu'il s'est de ce fait éloigné des citoyens. Sur les 10 millions de Belges, qui peut en effet expliquer clairement les implications qu'aurait une scission de BHV, le transfert de telle ou telle compétence vers le niveau fédéral ou régional, l'utilisation de la procédure de la sonnette d'alarme ou celle du conflit d'intérêt? Très peu,vous en conviendrez. J'en conclus que pour pouvoir suivre le débat communautaire aujourd'hui tel qu'il est souvent présenté dans les médias, il faut être responsable politique, professeur d'université ou journalistespécialisé.
Un des objectifs principaux de mon livre est dès lors de redonner la parole aux citoyens en repartant de la question fondamentale: souhaite-t-on encore vivre ensemble? Mon intime conviction est que la réponse sera positive pour la grande majorité de nos concitoyens. Par lasuite, je démontre que chacun, à son niveau et s'il le souhaite bien sûr,peut oeuvrer au rapprochement entre Flamands et Francophones par des actions concrètes et des gestes quotidiens simples. Les citoyens ont doncun rôle crucial à jouer.
On pourra en effet enfermer des mois nos responsables politiques dans le Château de Val Duchesse, ils trouverontsans doute des compromis improbables, tous plus ingénieux les uns que lesautres. Cependant, sans une volonté ou un élan populaire clairs, aucune solution durable ne sera apportée aux défis de notre "vivre ensemble".
La dernière partie du livre s'attache davantage à résoudre nos fameusesépines institutionnelles (BHV, nomination des bourgmestres, répartitiondes compétences,...) et à plaider pour un profond changement de mentalité. Je serais évidemment ravi de pouvoir en discuter directement avec vous sivous le désirez et je vous fais parvenir un exemplaire du livre cette semaine. Merci d'avance pour votre attention.
Boîte à idées socio-économiques, communautaires et politiques de Gilles Vanden Burre
dimanche 28 février 2010
samedi 27 février 2010
mardi 23 février 2010
Chaud au coeur...
Hier soir avait lieu le drink de lancement de mon livre OUI! Une autre Belgique est possible et, franchement, il y avait bien davantage de personnes présentes que ce que j'avais pu imaginer. Toutes ces marques de soutien et d'encouragement m'ont vraiment fait chaud au coeur. Que ce soit de la part de ma famille et de ma copine, de mes amis proches que je connais depuis 10 ou 15 ans, d'anciens ou d'actuels collègues de travail, ainsi que des fidèles de la première heure ou des nouveaux membres du mouvement BPlus. Tous ces visages, ces sourires et ces regards intéréssés autour de ce projet, qui recèle tant d'importance à mes yeux, m'ont fait extrêment plaisir. J'ai d'ailleurs l'intention de partager quelques photos de cet événement avec vous très prochainement.
De plus, de nombreuses personnalités, avec qui j'ai de près ou de loin pu collaborer dans le cadre de mes activités au sein de BPlus, se sont également déplacées pour l'occasion, ce que je prends comme une marque de respect et de crédibilité pour mon travail et celui de l'asbl. Je tiens évidemment à les remercier: Fabienne Rynik (directrice des éditions Luc Pire), Bert Kruismans (humoriste), Charles Bricman, Philippe Van Parijs, Dave Sinardet, Philippe Delstanche (Pro Bruxsel), Bram Boriau (SP-A), Eric Jadot (Ecolo), David Weytsman (MR), Rodolphe Sagehomme (CDH), Sophie Brouhon (SP-A) ou encore Maurice Velge. Sans parler de tous ceux qui m'ont envoyé un petit message de sympathie car ils ne pouvaient être présents. Pourquoi les citer? Parce que cela fait du bien d'avoir l'impression de ne pas prêcher dans le désert!
J'espère donc qu'à présent cet ouvrage séduira un maximum de lecteurs et suscitera un grand nombre de débats. Mais selon une expression corsacrée par mon patron, "Hope is not a strategy". Je compte dès lors me démener pour en parler, le présenter et en discuter le plus souvent possible, avec tout type de public. Votre aide me sera évidemment précieuse et indispensable dans cette tâche compliquée mais ô combien passionnante!
De plus, de nombreuses personnalités, avec qui j'ai de près ou de loin pu collaborer dans le cadre de mes activités au sein de BPlus, se sont également déplacées pour l'occasion, ce que je prends comme une marque de respect et de crédibilité pour mon travail et celui de l'asbl. Je tiens évidemment à les remercier: Fabienne Rynik (directrice des éditions Luc Pire), Bert Kruismans (humoriste), Charles Bricman, Philippe Van Parijs, Dave Sinardet, Philippe Delstanche (Pro Bruxsel), Bram Boriau (SP-A), Eric Jadot (Ecolo), David Weytsman (MR), Rodolphe Sagehomme (CDH), Sophie Brouhon (SP-A) ou encore Maurice Velge. Sans parler de tous ceux qui m'ont envoyé un petit message de sympathie car ils ne pouvaient être présents. Pourquoi les citer? Parce que cela fait du bien d'avoir l'impression de ne pas prêcher dans le désert!
J'espère donc qu'à présent cet ouvrage séduira un maximum de lecteurs et suscitera un grand nombre de débats. Mais selon une expression corsacrée par mon patron, "Hope is not a strategy". Je compte dès lors me démener pour en parler, le présenter et en discuter le plus souvent possible, avec tout type de public. Votre aide me sera évidemment précieuse et indispensable dans cette tâche compliquée mais ô combien passionnante!
mardi 16 février 2010
Beste Kris, il est temps de nous rassurer...
Comme je l'exprimais avec mon billet précédent rédigé hier soir, je souhaitais m'abstenir de tout commentaire (et certainement communautaire ou politique) afin de respecter le deuil des victimes de l'accident ferroviaire de Hal.
Je ne peux cependant rester muet devant les premiers commentaires à chaud attribués à Kris Peeters (Ministre-Président flamand, actuellement en mission en Californie) : "C'est à nouveau un jour noir pour la Flandre". Pour confirmation de l'information, voyez l'article du Standaard, http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20100215_047
et le billet de Fabrice Grosfilley à ce sujet sur son blog: http://blogs.rtlinfo.be/carnetpolitique/peeters-la-flandre-les-victimes/.
Je peux encore comprendre que Monsieur Peeters n'ait pas, dans un premier temps, pu mesurer, de San Francisco, toute l'ampleur de la catastrophe et qu'il ait d'abord mis en avant sa fonction de "Premier" flamand, surtout que le drame s'est déroule au Nord du pays. A présent, au vu du bilan actuel et du constat que la majeure partie des passagers du train était francophone (ceci m'a été confirmé il y a une demi-heure par un ami travaillant à la Croix rouge), il est urgent que Monsieur Peeters rectifie son premier message.
Il faut bien sûr éviter toute polémique communautaire dans le cas présent, ce serait ridicule et déplacé.
Une victime est une victime, comme je l'écrivais hier, qu'elle vienne de Mons, Hal, Buizingen, Braine-le-château, d'Australie ou d'Alaska. Il est néanmoins urgent que Monsieur Peeters réaffirme clairement son sentiment car jouer sur les mots ou faire du nationalisme "feutré" ou "sous-jacent" dans de telles circonstances serait littéralement inacceptable!
J'ai toujours pensé que Kris Peeters était un homme compétent, censé, raisonnable et très doué pour la communication. Que son penchant parfois "très flamand" était dû à sa fonction et qu'au fond ce n'était pas un nationaliste à la sauce N-VA. J'espère sincèrement que les prochaines heures vont confirmer ma théorie...
Beste Kris, il est temps de nous rassurer...
Je ne peux cependant rester muet devant les premiers commentaires à chaud attribués à Kris Peeters (Ministre-Président flamand, actuellement en mission en Californie) : "C'est à nouveau un jour noir pour la Flandre". Pour confirmation de l'information, voyez l'article du Standaard, http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20100215_047
et le billet de Fabrice Grosfilley à ce sujet sur son blog: http://blogs.rtlinfo.be/carnetpolitique/peeters-la-flandre-les-victimes/.
Je peux encore comprendre que Monsieur Peeters n'ait pas, dans un premier temps, pu mesurer, de San Francisco, toute l'ampleur de la catastrophe et qu'il ait d'abord mis en avant sa fonction de "Premier" flamand, surtout que le drame s'est déroule au Nord du pays. A présent, au vu du bilan actuel et du constat que la majeure partie des passagers du train était francophone (ceci m'a été confirmé il y a une demi-heure par un ami travaillant à la Croix rouge), il est urgent que Monsieur Peeters rectifie son premier message.
Il faut bien sûr éviter toute polémique communautaire dans le cas présent, ce serait ridicule et déplacé.
Une victime est une victime, comme je l'écrivais hier, qu'elle vienne de Mons, Hal, Buizingen, Braine-le-château, d'Australie ou d'Alaska. Il est néanmoins urgent que Monsieur Peeters réaffirme clairement son sentiment car jouer sur les mots ou faire du nationalisme "feutré" ou "sous-jacent" dans de telles circonstances serait littéralement inacceptable!
J'ai toujours pensé que Kris Peeters était un homme compétent, censé, raisonnable et très doué pour la communication. Que son penchant parfois "très flamand" était dû à sa fonction et qu'au fond ce n'était pas un nationaliste à la sauce N-VA. J'espère sincèrement que les prochaines heures vont confirmer ma théorie...
Beste Kris, il est temps de nous rassurer...
lundi 15 février 2010
Minute de silence...
Je comptais poster un nouveau billet ce soir concernant des pistes visant à améliorer notre système politique.
Après le véritable drame qui s'est produit aujourd'hui à Halle/Buizingen et qui a emporté la vie de 18 personnes (décompte officiel au moment où j'écris ces quelques lignes), le coeur n'y est évidemment pas et mes seules pensées vont aux familles des victimes de ce terrible accident.
Cette dure réalité nous rappelle également que, dans la douleur, il n'y a plus de frontière linguistique, de Flamands, de Wallons, de conflits communautaires ou de clichés déplacés... Il y a juste des hommes et des femmes qui souffrent et qui ne demandent qu'une seule chose: plus jamais ça! A méditer...
Après le véritable drame qui s'est produit aujourd'hui à Halle/Buizingen et qui a emporté la vie de 18 personnes (décompte officiel au moment où j'écris ces quelques lignes), le coeur n'y est évidemment pas et mes seules pensées vont aux familles des victimes de ce terrible accident.
Cette dure réalité nous rappelle également que, dans la douleur, il n'y a plus de frontière linguistique, de Flamands, de Wallons, de conflits communautaires ou de clichés déplacés... Il y a juste des hommes et des femmes qui souffrent et qui ne demandent qu'une seule chose: plus jamais ça! A méditer...
samedi 13 février 2010
Notre Guy national cartonne en France!
Guy Verhofstadt a littéralement créé le buzz en France avec son opinion publiée dans Le Monde du 11 février dernier et intitulée Il y a quelque chose de pourri en République française - http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/11/il-y-a-quelque-chose-de-pourri-en-republique-francaise-par-guy-verhofstadt_1304295_3232.html.
Même si le titre et le qualificatif "pourri" sont malheureux et ont pu heurter outre-Quiévrain, le point de vue de notre ancien Premier Ministre est plutôt bien construit et argumenté. Notre Guy national s'insurge en effet contre les dérives et le repli sur soi que provoque en France le débat sur l'identité nationale. Tout en louant le rôle moteur que ce pays a toujours joué en Europe et dans le monde en ce qui concerne les valeurs de tolérance et de liberté, il fustige à présent ce qu'il considère comme un recul important d'une "vieille nation frileuse".
Au-delà de la réaction à chaud de Bernard Kouchner qui a qualifié cette sortie de "ridicule" (on a connu le fondateur de MSF plus inspiré...), la lecture des 195 commentaires sur le site du Monde
est véritablement intéressante. Certains sont plutôt négatifs et demandent au libéral flamand d'aller d'abord balayer devant sa porte "communautaire belge" avant de se mêler du débat français. D'autres, en plus grand nombre, sont franchement positifs et louent la plume de Verhofstadt au même titre que son appel à la tolérance, au respect des cultures et à l'Islam en particulier.
Que retenir de ce buzz bleu-blanc-rouge du plus Toscan des Flamands?
1) L'avis de nos responsables politiques de haut niveau est souvent prisée et respectée chez nos voisins européens.
2) Ces opinions, et celle-ci en particulier, sont souvent liées au "vivre ensemble" de cultures différentes, à l'apaisement et au respect mutuel.
Il ne reste plus qu'à attendre que toutes ces belles déclarations d'intention prononcées à l'étranger soient également appliquées chez nous!
Je partage en effet en grande partie l'opinion de Guy Verhofstadt sur le débat autour de l'identité nationale française mais il suffirait de rajouter les mots clés BHV, frontière linguistique, périphérie, etc... pour publier une carte blanche dans Le Soir et De Standaard. Il est à présent de temps de passer des paroles aux actes!
Même si le titre et le qualificatif "pourri" sont malheureux et ont pu heurter outre-Quiévrain, le point de vue de notre ancien Premier Ministre est plutôt bien construit et argumenté. Notre Guy national s'insurge en effet contre les dérives et le repli sur soi que provoque en France le débat sur l'identité nationale. Tout en louant le rôle moteur que ce pays a toujours joué en Europe et dans le monde en ce qui concerne les valeurs de tolérance et de liberté, il fustige à présent ce qu'il considère comme un recul important d'une "vieille nation frileuse".
Au-delà de la réaction à chaud de Bernard Kouchner qui a qualifié cette sortie de "ridicule" (on a connu le fondateur de MSF plus inspiré...), la lecture des 195 commentaires sur le site du Monde
est véritablement intéressante. Certains sont plutôt négatifs et demandent au libéral flamand d'aller d'abord balayer devant sa porte "communautaire belge" avant de se mêler du débat français. D'autres, en plus grand nombre, sont franchement positifs et louent la plume de Verhofstadt au même titre que son appel à la tolérance, au respect des cultures et à l'Islam en particulier.
Que retenir de ce buzz bleu-blanc-rouge du plus Toscan des Flamands?
1) L'avis de nos responsables politiques de haut niveau est souvent prisée et respectée chez nos voisins européens.
2) Ces opinions, et celle-ci en particulier, sont souvent liées au "vivre ensemble" de cultures différentes, à l'apaisement et au respect mutuel.
Il ne reste plus qu'à attendre que toutes ces belles déclarations d'intention prononcées à l'étranger soient également appliquées chez nous!
Je partage en effet en grande partie l'opinion de Guy Verhofstadt sur le débat autour de l'identité nationale française mais il suffirait de rajouter les mots clés BHV, frontière linguistique, périphérie, etc... pour publier une carte blanche dans Le Soir et De Standaard. Il est à présent de temps de passer des paroles aux actes!
mardi 2 février 2010
Et si c'était le moment?
En lisant l'interview de Marianne Thyssen (présidente du CD&V) de ce lundi 1er février dans le Soir, http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-02-01/marianne-thyssen-s-interroge-sur-l-attitude-des-francophones-751340.shtml, je me dis que ce discours modéré et rassurant envers les Francophones n'est pas anodin et que le CD&V doit sentir que c'est le moment pour enfin trouver une solution négociée au problème BHV.
Il est communément admis que la politique, comme le monde des affaires, est une question de moments, de timing, ou de momentum, comme disent les spécialistes. Personellement, je suis convaincu que les deux mois qui viennent, jusqu'aux vacances de Pâques, représentent le meilleur moment qu'on ait connu depuis longtemps pour résoudre l'épineux dossier BHV et prendre des décisions politiques courageuses de part et d'autre de la frontière linguistique. Quatre raisons justifient cette affirmation:
1) Le contexte politique général: depuis le départ d'Herman Van Rompuy à l'Europe, le tandem Yves Leterme - Jean-Luc Dehaene semble bien fonctionner. Et le nouveau concept de fédéralisme de coopération a le mérite de rassurer l'ensemble des partenaires gouvernementaux.
2) Les échéances à venir: il n'y a plus d'élection avant juin 2011 et tout compromis accepté par l'une ou l'autre Communauté (ou parti politique) n'aura pas de conséquence électorale directe.
3) Personne ne souhaite une crise durant la présidence belge de l'UE qui commence le 1er juillet 2010. Même une mise au frigo pourrait se révéler dangereuse et une solution définitive aurait certainement les faveurs de toutes les parties autour de la table.
4) Last but not least, deux des trois partis nationalistes flamands (Vlaams Belang et Lijst De Decker) connaissent respectivement de graves problèmes internes et une popularité décroissante (le dernier sondage du Soir donnait à peine 5% au parti de Jean-Marie De Decker). La pression nationaliste dans le dos des formations traditionnelles flamandes est donc au plus bas. Seule la N-VA, ayant le vent en poupe, pourrait profiter d'un compromis négocié avec les Francophones pour hurler à la trahison suprême mais sans trop exagérer car elle doit rester un partenaire fiable au niveau du gouvernement flamand où elle fait partie de la majorité.
Il faut donc aller au plus vite à la table des négociations, faire preuve d'inventivité et oser prendre des décisions courageuses. C'est dans ce genre de moment clé que l'on distingue les hommes ou femmes d'Etat des autres responsables politiques braqués sur les échéances à court terme.
Allez Jean-Luc, Yves, Joëlle, Didier, Elio, Jean-Michel et les autres... C'est le moment, c'est l'instant... Renvoyons définitivement les initiales BHV à leurs premières amours: celles d'un grand magasin situé près de l'Hôtel de Ville de Paris!
Il est communément admis que la politique, comme le monde des affaires, est une question de moments, de timing, ou de momentum, comme disent les spécialistes. Personellement, je suis convaincu que les deux mois qui viennent, jusqu'aux vacances de Pâques, représentent le meilleur moment qu'on ait connu depuis longtemps pour résoudre l'épineux dossier BHV et prendre des décisions politiques courageuses de part et d'autre de la frontière linguistique. Quatre raisons justifient cette affirmation:
1) Le contexte politique général: depuis le départ d'Herman Van Rompuy à l'Europe, le tandem Yves Leterme - Jean-Luc Dehaene semble bien fonctionner. Et le nouveau concept de fédéralisme de coopération a le mérite de rassurer l'ensemble des partenaires gouvernementaux.
2) Les échéances à venir: il n'y a plus d'élection avant juin 2011 et tout compromis accepté par l'une ou l'autre Communauté (ou parti politique) n'aura pas de conséquence électorale directe.
3) Personne ne souhaite une crise durant la présidence belge de l'UE qui commence le 1er juillet 2010. Même une mise au frigo pourrait se révéler dangereuse et une solution définitive aurait certainement les faveurs de toutes les parties autour de la table.
4) Last but not least, deux des trois partis nationalistes flamands (Vlaams Belang et Lijst De Decker) connaissent respectivement de graves problèmes internes et une popularité décroissante (le dernier sondage du Soir donnait à peine 5% au parti de Jean-Marie De Decker). La pression nationaliste dans le dos des formations traditionnelles flamandes est donc au plus bas. Seule la N-VA, ayant le vent en poupe, pourrait profiter d'un compromis négocié avec les Francophones pour hurler à la trahison suprême mais sans trop exagérer car elle doit rester un partenaire fiable au niveau du gouvernement flamand où elle fait partie de la majorité.
Il faut donc aller au plus vite à la table des négociations, faire preuve d'inventivité et oser prendre des décisions courageuses. C'est dans ce genre de moment clé que l'on distingue les hommes ou femmes d'Etat des autres responsables politiques braqués sur les échéances à court terme.
Allez Jean-Luc, Yves, Joëlle, Didier, Elio, Jean-Michel et les autres... C'est le moment, c'est l'instant... Renvoyons définitivement les initiales BHV à leurs premières amours: celles d'un grand magasin situé près de l'Hôtel de Ville de Paris!
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